Regardez l'entretien de Rudy Gobert, signé Alain Rosalie Carl Behary Laul Sirder et Sébastien Patient :
Il y a deux ans, à Dongguan en Chine, Rudy Gobert avait écoeuré la "Team USA", totalement dépassée dans la raquette. Imprenable en défense, efficace en attaque (21 points, 16 rebonds dont 7 offensifs, 3 contres), le pivot antillais de 2,16 m avait fait payer cher le manque d'adversité proposé à l'intérieur. De quoi donner de l'espoir pour le premier match des Bleus aux JO, contre les USA justement.
Deux exploits, en 2014 et 2019
Médaillés d'argent à Sydney en 2000 (avec comme capitaine le Guadeloupéen Jim Bilba), absents en 2004 et 2008, les basketteurs tricolores enchainent en 2021 une troisième participation d'affilée aux JO, après avoir fini deux fois sixième. Un sésame olympique que Rudy Gobert a décroché en réalisant, avec ses coéquipiers, l'un des plus grands exploits de l'histoire des Bleus : s'imposer face aux États-Unis en quart de finale du Mondial 2019 ! Tournoi que les Français ont terminé en bronze.
"C'est un super souvenir. Je me rappelle que plus petit je me disais qu'un jour je battrais les États-Unis avec l'équipe de France. C'est fait!" Un seul autre match a autant marqué le joueur guadeloupéen, la rencontre France – Espagne de 2014. Ce sont "deux matches où tout le monde nous voit comme perdant à la base, et on arrive à créer l'exploit".
Marquer l'Histoire
"On veut marquer l'Histoire, on veut aller chercher la médaille d'or. Ça n'a jamais été fait en France", avoue le basketteur qui reconnait malgré tout qu'il se satisfera d'une médaille olympique quelle que soit sa couleur. "Mais une médaille d'or, ce serait trop bien. Je pense qu'on a un groupe qui est capable d'aller chercher la plus haute marche du podium."
À Tokyo, ils retrouvent donc l'énorme talent de la "Team USA" dans le groupe A, ainsi que l'Iran et la République Tchèque. Si les Français parviennent à sortir deuxième de cette poule, les espoirs de podium seront permis. Pour l'or, les Américains semblent imbattables. Mais ils ne sont plus "imbattus" par les Français, et il n'est pas interdit de rêver.