JO 2021 : la judokate guadeloupéenne Sarah-Léonie Cysique battue en finale et médaillée d'argent

Sarah-Léonie Cysique, médaille d'argent aux JO de Tokyo
La Française Sarah-Léonie Cysique, battue en finale par la Kosovare Nora Gjakova, a décroché lundi la médaille d'argent du tournoi de judo des Jeux olympiques de Tokyo dans la catégorie des -57 kg, la 4e médaille de la délégation française aux JO.

La judokate Sarah-Léonie Cysique n'a pas vraiment pu se battre pour l'or après sa disqualification cruelle en finale ce lundi. La Guadeloupéenne a été disqualifiée pour action dangereuse, pour elle-même, en retombant sur la tête lors d'un mouvement initié par son adversaire, la Kosovare Nora Gjakova. Sarah-Léonie Cysique aurait dû se tourner dans sa chute, au risque de concéder un ippon ou un waza-ari.

La Guadeloupéenne a donc subi en finale la loi de la Kosovare Nora Gjakova, troisième des derniers Championnats du monde et N.3 au classement mondial. A 23 ans, Sarah-Léonie Cysique brûle les étapes : programmée pour briller à Paris en 2024 lors des prochains JO, la double médaillée de bronze des Championnats d'Europe est désormais vice-championne olympique des moins de 57 kg.

Mais cette médaille d'argent lui reste de son propre aveu "en travers de la gorge". Sa finale contre la Kosovare Nora Gjakova a pris fin prématurément lorsque l'arbitre l'a disqualifiée pour action dangeureuse, pour elle-même, quand elle s'est jetée au sol tête la première pour contrer une attaque de son adversaire. "C'est la vision des arbitres, on ne peut pas vraiment interférer (...) ce n'est pas la médaille que je voulais", a souligné Cysique.

Malgré cette finale au goût d'inachevé, la Guadeloupéenne a offert au judo tricolore son troisième podium après l'argent d'Amandine Buchard (-52 kg) et le bronze de Luka Mkheidze (-60 kg), en attendant les entrées en matière des têtes d'affiche Clarisse Agbégnénou mardi et Teddy Riner vendredi.


Avant sa défaite en finale, la jeune Cysique (23 ans) avait réussi au tour précédent un exploit en battant dans le Golden Score la favorite du tournoi, la Canadienne Jessica Klimkait, championne du monde et N.1 mondiale. La Canadienne a été sanctionnée d'une troisième pénalité pour fausse attaque et éliminée.

La Française, et les membres de l'équipe de France présents au Nippon Budokan, ont eu deux secondes de frayeur quand l'arbitre du combat a par erreur désigné Klimkait du bras comme étant victorieuse du combat. Mais c'est bien la Française qui l'a emporté, sous les yeux du président du CIO Thomas Bach, en visite.