Les surfeurs qui disputeront les Jeux olympiques en 2024 sur la vague de Teahupo'o, à Tahiti, seront logés sur l'Aranui, un bateau de croisière polynésien, a annoncé mercredi à l'AFP Nahema Temarii, ministre de la Jeunesse et des Sports de cette collectivité d'outre-mer.
Ce cargo mixte, spécialisé dans les croisières et l'acheminement du fret maritime aux Marquises, mouillera dans la baie de Vairao, proche de la vague de Teahupo'o, sur la presqu'île de Tahiti. Il fera office de village olympique pour les délégations sportives qui pourront toutefois choisir un autre lieu d'hébergement à leurs frais.
Un hôtel proche de Teahupo'o, fermé depuis 26 ans, avait été envisagé comme première option, mais les travaux de réfection n'ont pu être réalisés dans les temps. Selon Mme Temarii, le bateau était le seul lieu d'hébergement possible à moins de 45 minutes du site de compétition, comme l'exige le cahier des charges de Paris-2024. Le comité d'organisation (Cojo) "a commandé une étude d'impact" et "prévoit des actions pour équilibrer une éventuelle empreinte carbone", a précisé la ministre à l'AFP.
On a aussi contractualisé 380 lits chez les habitants pour les accrédités : médias, fédération, staff, juges, officiels.
Barbara Martins-Nio, responsable du site de Tahiti pour le Cojo.
Trois Ultramarins pour défendre les chances tricolores
Vingt-quatre surfeuses et vingt-quatre surfeurs, issus de 18 à 20 pays, devraient disputer ces épreuves du 27 au 30 juillet 2024. Elles pourront se prolonger jusqu'au 5 août, selon la houle. Deux surfeurs polynésiens, Vahine Fierro et Kauli Vaast, habitués à se confronter à l'exigeante vague locale, défendront les chances tricolores aux côtés de la Réunionnaise Johanne Defay.
Pour respecter le mode de vie proche de la nature des habitants de Teahupo'o, les organisateurs ambitionnent de développer la presqu'île tahitienne sans la défigurer. "On est en train de refaire une passerelle piétonne, la rénovation de la marina de Teahupo'o, l'assainissement, l'adduction d'eau potable et la fibre optique", a indiqué Mme Martins-Nio.
Une nouvelle tour des juges, en aluminium, est en construction. Elle sera implantée face à la vague, à la place de l'actuelle tour en bois, pour un coût à 4,6 millions d'euros.