JO 2024 : la surfeuse réunionnaise Johanne Defay veut "arriver au taquet" à Tahiti

La Réunionnaise Johanne Defay lors d'une compétition sur son île à Saint-Leu, le 10 novembre 2022.
Blessée depuis le début de la saison, la surfeuse réunionnaise Johanne Defay, 3e mondiale l'an passé, fait désormais des Jeux Olympiques 2024 son "objectif principal". Elle compte mettre toutes les chances de son côté pour l'emporter sur la mythique vague de Teahupoo, à Tahiti. Interview.

À 500 jours des JO, la préparation a déjà commencé ?

Je me suis blessée en fin d'année dernière [fracture des métatarses du pied droit, NDLR] et je peux déjà faire une croix sur le titre mondial cette année. Forcément, cela va être une année un peu différente pour moi.

L'objectif principal, maintenant, c'est d'arriver au taquet l'année prochaine à Tahiti. Finalement, cette blessure, c'est peut-être un mal pour un bien, je vais avoir plus de temps pour me concentrer sur ma forme physique et mon surf. J'espère valider ma qualification olympique et, c'est en cours de réflexion, peut-être faire l'impasse sur certaines étapes du circuit en fin d'année pour aller m'entraîner plus longtemps là-bas.

La vague de Teahupoo, le site olympique, est réputée pour être redoutable, comment vous l'abordez ? 

Je ne la connais pas bien et c'est vrai que c'est une vague qui s'apprivoise. Cela fait partie de mes ambitions cette année. J'ai passé près d'un mois à Tahiti l'an passé et j'ai vu la différence au fur et à mesure de mes sorties sur le spot. C'est une vague de reef [vague avec un fond de corail, NDLR], elle est très belle et fait peur à la fois. Mais savoir gérer cette peur, cela fait aussi partie de notre sport.

La légende du surf Kelly Slater a annoncé faire d'une qualification pour Paris 2024 l'objectif ultime de sa carrière. Les Jeux olympiques ont une importance particulière pour les surfeurs ?

Ce serait bien qu'il y soit en tout cas. Les Jeux Olympiques, cela nous tient tous à cœur car on est souvent en marge des autres sports toute l'année avec le tour professionnel. Quasiment tous les athlètes qui seront aux Jeux sont passés à l'INSEP [Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, NDLR] et je n'en connais presque aucun, c'est l'occasion pour moi de faire partie de la vie sportive française.

Et c'est une belle opportunité de pouvoir participer à des Jeux à la maison, alors que c'est la deuxième fois seulement que le surf fait partie du programme. Bon là, c'est à Tahiti donc c'est vrai que ce sera un peu particulier, mais j'espère bien pouvoir venir sur le village à Paris une fois l'épreuve terminée !