Ils viennent de pays chauds, là où la neige ne tombe pas. Pourtant, ils participeront aux jeux olympiques d'hiver qui se déroulent à PyeongChang en Corée du Sud du 9 au 25 février prochain.
Deux antillais en équipe de France de bobsleigh
Rien ne les prédestinait à faire du bobsleigh et encore moins à participer à des jeux olympiques d’hiver.Dorian Hauterville
L'Antillais est plus habitué à la piste d’athlétisme qu’à la piste de Bobsleigh. Spécialiste du 100 mètres, il pratique l’athlétisme depuis huit ans mais le bobeur va prendre le dessus sur le sprinteur en 2016. Après les jeux de Sotchi, la fédération française a besoin de sang neuf. Elle recherche de nouveaux talents. Les qualités de vitesse et d’explosivité du jeune homme sont vite repérées. L’Antillais réussit les tests de détection. A 27 ans, il participe à ses premiers jeux d’Hiver à Pyeonchang en Corée du sud. Dorian Hauterville est membre titulaire de l’équipe de France.
Yannis Pujar
Pour lui aussi, le bobsleigh est entré tardivement dans sa vie. Yannis Pujar rêve d’une carrière de sportif de haut niveau dans l’athlétisme. En 2014, il décroche un titre de champion de France de lancer de disque. Sa puissance n’échappe pas à l’œil de la direction technique nationale de bobsleigh. L’athlète de 25 ans alterne depuis entre ses deux passions. L’hiver il se consacre au bobsleigh et l’été au lancer de disque. Tout juste remis d’une blessure. Il sera remplaçant au sein de l’équipe de France de bobsleigh à quatre.
Une première pour le Nigeria
C’est une sacrée performance, une première pour une équipe féminine de bobsleigh. Seun Adigun, Ngozi Onwumere et Akuoma Omeoga, sont trois anciennes sprinteuses reconverties dans le bobsleigh. L’une d’entre-elles a même participé aux jeux d’été de Londres en 2012 sur le 100 m haies. Elles se sont qualifiées en novembre dernier. Leur participation aux jeux Pyeonchang en Corée a beaucoup surpris même au Nigeria, dans leur propre pays. La population n’était même pas au courant de l’existence d’une équipe féminine nigériane de bobsleigh. Sans argent, ni moyen elles ont dû recourir au financement participatif. Les sommes récoltés leurs ont permis de s’entraîner et de participer aux compétitions. Ironie du sort, tous les plus grands annonceurs leurs ont fait part de leur intérêt de plus en plus croissant.
Shannon-Ogbani Abeda
La Jamaïque de retour 30 ans après
Trente ans après les bobeurs jamaïcains aux jeux de Cagliary au Canada, l’histoire se répète en Corée du Sud cette fois-ci. L’équipe féminine offre un nouveau remake de Rasta Rockett. Dans cette sélection caribéenne, on retrouve notamment Carie Russell, une sprinteuse médaillée d’or avec le relais jamaïcain du 4X100m aux championnats du monde en 2013. A Pyeongchang elle espère bousculer la hiérarchie avec un bob rebaptisé " Mr Cool Bolt ", un petit clin d’œil à Usain Bolt, la légende du sprint jamaïcain, tout jeune retraité des pistes d'athlétisme.
Le premier athlète érythréen
Shannon-Ogbani Abeda est un spécialiste du slalom et du slalom géant. Né au Canada de parents immigrés, il représentera l’Erythrée . Le skieur possède la double nationalité. Mais il a fait le choix de représenter le pays natal de ses parents aux jeux Olympiques de la jeunesse à Innsbruck, en Autriche en 2012. A 21 ans il franchit un nouveau cap. A Pyeonchang en Corée du Sud, il rentera dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Est en étant le premier skieur à participer à des Jeux d'hiver chez les seniors.
Madagascar présent aux jeux de Pyeonchang
Mialitiana Clerc n’a que 16 ans. Elle est l’un des meilleurs espoirs du ski français. Mais elle a décidé de représenter Madagascar aux jeux de Pyeonchang, en Corée du Sud. Son parcours est atypique. Son histoire émouvante. Mialitiana est née à Madagascar, à Antananarivo. Mais elle n’y restera pas longtemps. A l’âge d’un an et demi, elle est adoptée par un couple français. Elle quitte la Grande île pour la France. C’est sur les pistes de Haute-Savoie où elle vit avec sa famille adoptive qu’elle apprend le ski. Mialitiana n’a pas oublié son pays natal. Il y a un an elle a entrepris des démarches avec son père adoptif et coach sportif pour concourir sous les couleurs malgaches.