Son visage serré témoignait déjà de sa déception. À 365 jours des jeux de Paris 2024, Donavan Grondin ne sait pas s’il pourra défendre ses chances sur sa discipline fétiche lors de l’Olympiade parisienne. Non retenu dans le duo qui ira défendre les chances françaises dans l’épreuve de la Madison, le Réunionnais accuse le coup, mais ne se désunit pas "forcément, il y a un peu de déception, mais on ne peut pas faire autrement. Il faut accepter les choix du coach. Je tourne la page et je me concentre sur les épreuves sur lesquelles je suis aligné", annonce-t-il.
Champion du monde en titre sur cette épreuve en octobre dernier au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, avec Benjamin Thomas, le pistard sait que cette absence et son remplacement par Thomas Boudat à quelques mois de cet événement sportif planétaire n’est pas un signal positif. En off, il nous confiait même que si le duo retenu pour les championnats du monde de Glasgow en Écosse (3 – 13 août 2023) performait, ça allait être dur pour lui de prétendre à une place sur la Madison à Paris.
"Paris ça va être quelque chose d’incroyable"
Aligné sur trois épreuves différentes pour les championnats du monde, le scratch, l’élimination et la course aux points, Donavan Grondin ne s’avance pas trop sur les Jeux de Paris 2024. Car aucune de ces trois épreuves ne sera inscrite au programme Olympique. Ainsi, le Réunionnais ne peut pas encore se permettre de rêver aux Jeux Olympiques "Il faut déjà être sûr d’être qualifié pour penser à cette épreuve. Donc là, je me concentre plus sur la sélection " dit-il. Même si, il nous confie bien volontiers "Paris ça va être quelque chose d’incroyable, surtout avec tout ce public. […] Quand je fais mes entraînements, ça me motive", confie-t-il avec un regard déterminé.
Dans cette dernière ligne droite Olympique, le pistard s’est déjà prévu un programme qui alliera épreuve sur route et piste, car " mieux, je roule sur la route et mieux, je suis sur la piste ", confie-t-il. En 2024, Donavan Grondin devrait donc participer aux championnats de France puis d’Europe sur piste, avant de retourner sur la route "pour l’instant l’équipe me donne un peu de temps pour me consacrer à la piste, puis je retournerai sur la route jusqu’à deux mois avant les JO, normalement", déclare le réunionnais.
En attendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, le pistard réunionnais se prépare activement pour la saison à venir. Il tentera d’être le plus performant que possible afin de se donner le droit de rêver.