JO Paris 2024. Escrime : les épéistes Marie-Florence Candassamy et Coraline Vitalis éliminées dès le troisième tour en individuel

L'escrimeuse Marie-Florence Candassamy contre l'Égyptienne Nardin Ehab lors des épreuves d'épée individuelles dames, samedi 27 juillet, au Grand Palais de Paris.
Après avoir remporté son premier match au Grand Palais, la Guadeloupéenne Coraline Vitalis s'est inclinée face à l'Italienne Alberta Santuccio, quatrième joueuse mondiale, samedi 27 juillet, lors des épreuves individuelles d'épée dames. La championne du monde en titre, l'Antillaise Marie-Florence Candassamy, n'a, elle, pas su résister face à la Chinoise Sihan Yu. Elles pourront encore prétendre à une médaille lors de la compétition en équipes, mardi prochain.

Les encouragements du public n'auront pas suffi. Alors qu'elles étaient à la peine sur leurs deux pistes respectives, Coraline Vitalis et Marie-Florence Candassamy n'ont pas réussi à se qualifier pour les quarts de finale des épreuves individuelles d'épée dames des Jeux Olympiques de Paris. La première s'est inclinée 15-12 face à l'Italienne Alberta Santuccio, quatrième au classement mondial. La deuxième est tombée face à la Chinoise Sihan Yu (10-15).

"[Je suis] déçue... Déçue de m'arrêter aussi tôt dans la compétition", a réagi Coraline Vitalis au micro de La 1ère, les larmes aux yeux. Aux Jeux de Tokyo, déjà, la Guadeloupéenne, qui était alors la seule épéiste de l'équipe de France, s'était inclinée dès son premier combat. Cette fois-ci, portée par le public français du Grand Palais, elle s'est facilement imposée lors de son premier match contre la Polonaise Renata Knapik-Miazga (9-15). À son retour sur piste pour ces huitièmes de finale, les spectateurs scandaient joyeusement "Coraline ! Coraline !". Mais son adversaire, Alberta Santuccio, a été plus forte qu'elle.

L'épéiste Coraline Vitalis après sa défaite au troisième tour des épreuves d'épée dames aux JO de paris 2024, le 27 juillet.

C'est un jeu qui me pose vraiment problème. Je pense que j'ai pas réussi à sortir, moi, de ce que je sais faire pour pouvoir l'embêter. Au début, ça a été. Puis, une fois qu'elle a réussi à se caler, j'arrivais plus à saisir ces opportunités.

Coraline Vitalis, épéiste française

La chute de la championne du monde

Marie-Florence Candassamy, qui participe à ses deuxièmes Jeux Olympiques après ceux de Rio en 2016, partait, pour sa part, en favorite pour ce troisième tour. La deuxième au classement mondiale et championne du monde en titre évoluait dans la ville qui l'a vu naître, face à un public qui hurlait dès qu'elle marquait des points.

Mais, depuis son titre mondial individuel décroché à Milan en 2023, l'épéiste antillaise n'a pas pu se préparer comme elle l'aurait souhaité pour les Jeux de Paris. Affaiblie par un Covid long, elle a dû reporter le début de sa préparation olympique.

Déjà lors de son premier match, samedi en début de journée, elle s'est laissée mener d'un petit point par l'Égyptienne Nardin Ehab à l'issue de la première manche (sur les trois que compte un combat). Mais elle s'est vite ressaisie et a dominé le reste du match, l'emportant facilement 15-10.

Mais, aux portes des quarts de finale, l'escrimeuse a perdu pied face à la Chinoise Sihan Yu, qui ne détient pourtant pas un palmarès florissant. Menée dès la première manche (1-5), Marie-Florence Candassamy a légèrement rattrapé son retard en deuxième partie de combat (7-9). Mais elle n'est pas parvenue à reprendre le dessus à la troisième manche. Elle s'est inclinée avec un écart de cinq points.

Sortie avec son casque sur les oreilles, elle n'a pas voulu s'arrêter en zone mixte, devant les journalistes, à l'issue du match, traçant son chemin tout droit vers les vestiaires. Coraline Vitalis et Marie-Florence Candassamy ne disent pour autant pas adieu à leur rêve olympique. Il leur reste une chance de remporter une médaille au Grand Palais : lors des épreuves d'épée dames en équipes, qui se dérouleront le 30 juillet.