Une délégation de l'Assemblée nationale a annulé un déplacement en Guadeloupe à la suite du refus des responsables de l'université locale de recevoir une députée de Martinique, membre de la délégation, a-t-on appris lundi.
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"Je suis considérée comme une pestiférée à la Guadeloupe", avait dénoncé le 21 mars dernier la députée de Martinique Josette Manin (apparentée PS) lors d'une réunion de la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale.
"Suite au refus du pôle Guadeloupe de l'université des Antilles de nous recevoir, le président de la commission Culture et Education de l'Assemblée nationale a décidé d'annuler le déplacement", a confirmé Mme Hénin lundi à l'AFP. Cette mission d'évaluation de l'application d'une loi de 2015 scindant l'ancienne université Antilles-Guyane en deux pôles, un pôle Antilles et un pôle guyanais.
La mission d'évaluation "n'a pas pour objet d'évaluer la répartition des moyens Guadeloupe-Martinique", selon lui. Mais quelqu'un "a fait un amalgame entre la mission d'évaluation pour la séparation de la Guyane par rapport à l'université des Antilles et les tensions actuellement entre Guadeloupe et Martinique". Le député de Guadeloupe a dit avoir "tenté de peser de tout (son) poids" pour faire bouger les choses, en vain. Mardi dernier, la majorité des membres martiniquais du conseil d'administration de l'université des Antilles ont refusé d'y prendre part pour protester contre le refus du pôle guadeloupéen de recevoir Mme Manin, ont rapporté les médias locaux.
Mission d'évaluation
Après plus de trois mois de travaux et d'auditions, Mme Manin s'apprêtait à partir avec une autre élue de la métropole, Danièle Hénin (LREM, Aude), en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique pour une mission d'évaluation des universités des Antilles et de Guyane. Mais elle précisait que cette mission risquait d'être annulée "parce qu'il paraît que personne ne veut nous voir en Guadeloupe"."Suite au refus du pôle Guadeloupe de l'université des Antilles de nous recevoir, le président de la commission Culture et Education de l'Assemblée nationale a décidé d'annuler le déplacement", a confirmé Mme Hénin lundi à l'AFP. Cette mission d'évaluation de l'application d'une loi de 2015 scindant l'ancienne université Antilles-Guyane en deux pôles, un pôle Antilles et un pôle guyanais.
"Amalgame"
Selon Mme Manin, des élus guadeloupéens et l'université de Guadeloupe avaient écrit à Emmanuel Macron et au président de l'Assemblée nationale pour la "sortir de cette mission". Le président de la délégation Outre-mer, le député LREM de Guadeloupe Olivier Serva, a confirmé la situation et s'est "désolidarisé" des demandes visant à interdire sa venue. Il a évoqué un contexte tendu actuellement entre les deux îles antillaises "sur la répartition des moyens de l'université des Antilles".La mission d'évaluation "n'a pas pour objet d'évaluer la répartition des moyens Guadeloupe-Martinique", selon lui. Mais quelqu'un "a fait un amalgame entre la mission d'évaluation pour la séparation de la Guyane par rapport à l'université des Antilles et les tensions actuellement entre Guadeloupe et Martinique". Le député de Guadeloupe a dit avoir "tenté de peser de tout (son) poids" pour faire bouger les choses, en vain. Mardi dernier, la majorité des membres martiniquais du conseil d'administration de l'université des Antilles ont refusé d'y prendre part pour protester contre le refus du pôle guadeloupéen de recevoir Mme Manin, ont rapporté les médias locaux.