Initialement inscrite au Grand Slam de Paris (2-4 février), Amandine Buchard (-52 kg) a finalement renoncé à cette compétition prestigieuse – répétition générale avant les JO –, car la Martiniquaise de 28 ans, avait "besoin de faire une coupure avec le monde du judo. [...] Je me suis dit qu'il ne fallait pas que j'explose trop près des Jeux", a-t-elle expliqué lors d'un entretien accordé mardi en marge d'un stage international au Dojo de Paris.
J'ai coupé, je suis partie à l'étranger, et quand je suis revenue en janvier, je me suis rendu compte que c'était encore trop tôt pour que je remette un kimono, je n'en avais aucune envie, c'était presque me forcer
Amandine Buchard
"J'étais en train de plonger dans le burn-out"
Médaillée de bronze aux mondiaux 2023 au Qatar, la Martiniquaise est une valeur sûre de sa discipline. " Les gens s'attendent toujours à ce que j'aie une médaille. Il y a beaucoup de sollicitations, beaucoup de pression par rapport aux JO-2024, ça a été un ensemble, il y avait un trop-plein. J'étais en train de plonger dans le burn-out", a-t-elle relevé.
La native de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, est repartie à l'entraînement et espère reprendre le randori (les combats d'entraînement) "d'ici à deux semaines", avant sa prochaine compétition, programmée début mars à Tashkent, en Ouzbékistan.Dans cette dernière ligne droite, celle qui pourrait encore retrouver en finale championne olympique en titre, la Japonaise Uta Abe, rassure: "Au fil des années, j'ai toujours été performante, les années passent et je suis toujours là. Cela s'explique en partie grâce à tous ces moments-là, ils ont été nécessaires pour faire l'Amandine d'aujourd'hui."