"C'est un rêve qui se brise. C'est une très grosse claque que j'ai pris là." La judokate originaire de Wallis et Futuna n'a pas pu retenir ses larmes ce mardi face à la presse lors des Étoiles du Sport à Tignes, quatre jours après l'annonce de sa non-sélection pour les Jeux olympiques au profit de sa compatriote et rivale Romane Dicko.
C'est d'ailleurs par un message de cette dernière que Julia Tolofua a appris la nouvelle.
Je suis désolée Ju.
Romane DickoA Julia Tolofua
"L'annonce a du mal à passer. On m'a fait croire que notre sélection à Romane et moi se ferait en février. Je n'ai pas trop compris, alors forcément je tombe des nues. Je suis triste, frustrée et je ne comprends toujours pas", a-t-elle expliqué celle qui ne décolérait pas de n'avoir eu aucune nouvelle de la Fédération française de judo depuis.
"Réel problème de considération"
"J'ai eu personne à part Christophe Massina [le patron de la délégation féminine, NDLR] qui m'a prévenu par rapport à la sélection des Jeux. Mais sinon je n'ai eu absolument personne, regrette-t-elle. J'ai envoyé un message au président après son interview sur RMC. On est mardi et j'attends toujours une réponse. C'est un président, il est quand même censé être accessible pour ses athlètes qui lui ramènent des médailles. Il y a un réel problème de considération et de communication."
Dimanche, le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis, avait déclaré qu'il n'y avait "pas de sujet" et que Romane Dicko était "au-dessus".
Mais Julia Tolofua, qui revient d'une blessure à une épaule, déplore qu'on leur ait laissé croire que la sélection ne se ferait que plus tard, après le Grand Chelem de Paris (2-4 février). "Ça a été annoncé tellement tôt. On nous foudroie sur place. On s'entraîne pendant quatre ans à ramener des médailles. C'est juste décevant qu'on soit autant peu pris en considération", a-t-elle dit, regrettant aussi que la Fédération ne lui ait proposé aucun suivi psychologique.