C’est devenu un rituel de famille, pour Karen Gallonde et les siens. Depuis 2011, chaque année, la Martiniquaise se présente aux 24 h du Mans en tant que commissaire de piste bénévole. Graphiste de profession dans la vie civile, elle est tombée dans le monde de l’automobile, grâce à son mari, chef de poste dans cette course légendaire " Il intervenait sur les 24h du Mans, j’allais le voir en tant qu’invité ou dans le public.[…] Et le fait de le voir aussi proche des voitures sur la piste, en intervention, ça m’a impressionné. ", déclare-t-elle.
Pour les mordus d’endurance, les 24 h du Mans, c'est la référence mondiale. Un circuit mythique de 13,6 km, pour une course fabuleuse. L'épreuve est organisée depuis 1923.
Cette année, près de 2 000 personnes vont se relayer pour son bon fonctionnement, dont 29 commissaires bénévoles. "On regarde chaque voiture qui passe pour voir s’il n’y a pas une pièce qui s’est détachée, une trainée d’huile, s’il y a des voitures accidentées ou qui sont trop lentes. ", détaille la Martiniquaise, avant d’ajouter " On surveille aussi la météo, […] On prévient de tout, on fait attention à tout… Notre rôle, c’est vraiment la sécurité avant tout." Pendant 24h, rien ne doit échapper à sa surveillance.
"C’est ma semaine sainte "
En moyenne, chaque commissaire reste trois à quatre heures à son poste. Celui de Karen, c’est le numéro 34. Pour rester vigilant, un système de rotation est mis en place entre chaque régulateur, "je peux me retrouver en signalisation sur les côtés de la piste ou en interventions en cas d’impacts pour porter secours ou sécuriser le pilote et sa voiture. Ça nous coupe de la monotonie ", dit-elle. Dans ce domaine à connotation masculine, Karen Gallonde a été pendant longtemps la seule femme commissaire aux 24 h du Mans.
Mère d’un petit garçon de cinq ans, cette passionnée de course automobile ne peut plus se passer des vrombissements de moteurs que lui offre son pèlerinage annuel du mois de juin "c’est ma semaine sainte, chaque année, je suis impatiente de recommencer le Mans. C’est notre semaine du calendrier [rires]", confesse-t-elle.
Depuis cinq ans, c'est d'ailleurs avec leur fils que Karen et son mari font le déplacement dans l'espoir de le voir, lui aussi un jour, fouler la piste en tant que commissaire.