Le mythique groupe antillais participait ce week-end au tout premier festival de zouk organisé en Angola. Tête d’affiche de l’événement, Kassav’ a retrouvé un public conquis dès 1985 lors de son tout premier concert à Luanda. Reportage.
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"Kassav’ aime l’Angola!!!" Il est environ 1h30 lundi matin quand Jocelyne Béroard crie son amour au public de Luanda. Le groupe antillais vient de monter sur la scène installée sur la baie de la capitale angolaise. 33 ans après le tout premier concert dans le pays, et même si des dizaines d’autres ont suivi, c’est à chaque fois avec plaisir que les zoukeurs antillais retrouvent le public. Un plaisir visiblement partagé.
Cette histoire d’amour sans faille entre Kassav’ et l’Angola, Jacob Desvarieux peine à mettre des mots dessus. "On ne parle pas Portugais. Mais il y a un lien qui est très fort, constate le cofondateur de Kassav’. Pourquoi, comment, on ne sait pas!" En cherchant bien, après des décennies de tournées à travers le monde, le leader du groupe a tout de même un début d’explication concernant ce sentiment si particulier, partagé dans chaque pays africain traversé.
Inutile de demander à Jean-Claude Naimro quel est, selon lui, le plus beau souvenir de ces presque 37 ans de carrière avec Kassav’. "C’est toujours la même réponse. C’est ici, en 85", assure le pianiste du groupe. Ce jour-là, 100.000 personnes sont venues acclamer le jeune groupe qui révolutionnait la musique antillaise.
Kassav’ arrive à bord d’un bus, le public en redemande. George Décimus, Jean-Philippe Naimro et quelques autres acceptent alors de faire le tour du stade en courant. "Quand on est arrivés sur scène, on était un peu mal pour jouer le premier morceau", sourit le pianiste et chanteur du groupe, qui ajoute, "à cette époque, je ne sais pas si on était dans notre 4ème ou 5ème année, mais c’était la première fois qu’on arrivait dans un stade où on était un peu comme le Pape dans sa papamobile, sur un char avec 100.000 personnes, se remémore le membre de Kassav’."
De très jeunes fans crient et brandissent des messages d’amour à l’intention du groupe. "Je suis contente de voir que les générations changent, poursuit la chanteuse. Ces jeunes - ce sont peut-être les enfants des jeunes de 85 - adulent Kassav’ aussi pareillement."
"C’est le premier concert auquel j’ai jamais assisté, j’ai vu Kassav’ quand j’avais 8 ou 9 ans, confirme un autre. C’était la toute première fois que Kassav’ venait en Angola. En 80... 83, non 85! J’étais gamin."
Kassav’ et l’Angola, une histoire d’amour
Cette histoire d’amour sans faille entre Kassav’ et l’Angola, Jacob Desvarieux peine à mettre des mots dessus. "On ne parle pas Portugais. Mais il y a un lien qui est très fort, constate le cofondateur de Kassav’. Pourquoi, comment, on ne sait pas!" En cherchant bien, après des décennies de tournées à travers le monde, le leader du groupe a tout de même un début d’explication concernant ce sentiment si particulier, partagé dans chaque pays africain traversé.Tu me mets au milieu de la foule, je suis Angolais. Mais quand je suis au Sénégal, je suis Sénégalais. Parce qu’on a un lien qu’on ne peut pas nier avec l’Afrique. Ils se reconnaissent en nous, on se reconnaît en eux. Et dans la musique aussi.
Jacob Desvarieux
"C’est mon meilleur souvenir"
Inutile de demander à Jean-Claude Naimro quel est, selon lui, le plus beau souvenir de ces presque 37 ans de carrière avec Kassav’. "C’est toujours la même réponse. C’est ici, en 85", assure le pianiste du groupe. Ce jour-là, 100.000 personnes sont venues acclamer le jeune groupe qui révolutionnait la musique antillaise.
Kassav’ arrive à bord d’un bus, le public en redemande. George Décimus, Jean-Philippe Naimro et quelques autres acceptent alors de faire le tour du stade en courant. "Quand on est arrivés sur scène, on était un peu mal pour jouer le premier morceau", sourit le pianiste et chanteur du groupe, qui ajoute, "à cette époque, je ne sais pas si on était dans notre 4ème ou 5ème année, mais c’était la première fois qu’on arrivait dans un stade où on était un peu comme le Pape dans sa papamobile, sur un char avec 100.000 personnes, se remémore le membre de Kassav’."
On n’a jamais vécu ça après. Ni avant, ni après. On a eu des grands concerts, mais comme ça, de la manière dont ça s’est passé aussi naturellement, aussi inattendu, c’est un souvenir que personnellement, je n'oublierai jamais.
Ici, les jeunes aussi adulent Kassav’
S’il n’a jamais retrouvé pareil succès, le groupe n’a pour autant jamais cessé de venir en Angola. Chaque année, les propositions de concerts pleuvent. "C’est un plaisir de venir ici parce que Kassav’ a une cote d’amour assez importante avec le public angolais depuis 1985", confirme Jocelyne Béroard, acclamée devant son hôtel, un peu plus tôt.De très jeunes fans crient et brandissent des messages d’amour à l’intention du groupe. "Je suis contente de voir que les générations changent, poursuit la chanteuse. Ces jeunes - ce sont peut-être les enfants des jeunes de 85 - adulent Kassav’ aussi pareillement."
Une nouvelle génération de fans
Parmi les spectateurs venus applaudir le groupe ce dimanche soir, beaucoup confirment qu’ils ont reçu de leurs parents l’amour de Kassav’ en héritage. "C’était il y a très longtemps, se souvient l’un d’eux. Là où j’habitais auparavant, mon père avait l’habitude d’écouter leurs chansons. Alors moi aussi, j’écoutais et j’ai aimé.""C’est le premier concert auquel j’ai jamais assisté, j’ai vu Kassav’ quand j’avais 8 ou 9 ans, confirme un autre. C’était la toute première fois que Kassav’ venait en Angola. En 80... 83, non 85! J’étais gamin."