La1ère.fr a eu le privilège d'assister aux dernières répétitions du groupe Kassav', au studio Planet Live, à Bondy. Après avoir rempli plus de 60 fois le Zénith de Paris, le groupe mythique antillais revient pour la dernière fois sur la scène parisienne avec trois concerts exceptionnels, fin mai
Le rendez-vous est fixé ce mercredi après-midi chez Planet Live, à Bondy. Ce studio d’enregistrement et de répétitions, implanté au beau milieu d’une zone-artisanale de Bondy, a attiré jusqu'à lui toute la chanson française. La centaine de photos dédicacées accrochées sur les murs de l'accueil en témoignent: Patricia Kass, Mylène Farmer, Zazie, Florent Pagny, Etienne Daho, Francis Cabrel, Line Renaud, Alain Souchon...et le groupe Kassav.
La1ere.fr a eu le privilège d'assister aux répétitions du groupe au studio Planet Live à Bondy et de s'entretenir avec Jean-Claude Naimro et Jean-Philippe Marthély. Regardez :
Jocelyne Béroard est la dernière à arriver. Elle est en petite forme, « j’ai dû dormir deux ou trois heures et ma sciatique me fait mal », et un peu contrariée. En cause, le choix de la chanson qui doit ouvrir le concert du Zénith. Jean-Claude Naimro, pianiste et chanteur du groupe, s'agace. "Je crois que nous avons un problème de communication dans ce groupe. Quand nous avons décidé de jouer ce titre en premier tout le monde était d'accord". "Non, pas moi" rétorque Jocelyne Béroard qui ajoute "Si vous étiez tous d'accord, je regrette, car je n'étais là".
Aux premières notes, vient spontanément une question. Celle du novice. Mais combien de fois ont-ils bien pu chanter cette chanson ensemble ? Plusieurs centaines de fois, c'est certain. Les automatismes et les réflexes sont là. Il suffit d'observer. Jean-Philippe Marthély et Jocelyn Béroard devisent tranquillement pour reprendre ensuite, en choeur et à la seconde, le refrain. Il se dégage de ce groupe une force tranquille qui impressionne et suscite l'admiration. Le secret de la longévité, sans doute. Trente-sept ans de vie commune forgent un caractère, une expérience et facilitent aussi les réflexes.
Après soixante Zénith à Paris et plus de 400 000 spectateurs, on pourrait aisément imaginer que la pression n'est plus là...
Après son dernier Zénith parisien, le groupe Kassav' poursuivra sa tournée mondiale "Chiré Douvan".
La1ere.fr a eu le privilège d'assister aux répétitions du groupe au studio Planet Live à Bondy et de s'entretenir avec Jean-Claude Naimro et Jean-Philippe Marthély. Regardez :
"Je crois que nous avons un problème de communication dans ce groupe"
Au fond d’un couloir, après deux portes molletonnées. Ils sont là. Jean-Claude, Jocelyne, Jean-Philippe, Jacob et les autres. Assis en cercle, derrière un micro pour les chanteurs et les choristes, derrière leurs instruments pour les pianistes, le guitariste et le percussionniste. Seuls manquent à l'appel, les cuivres. Ils rejoindront le groupe, plus tard.Jocelyne Béroard est la dernière à arriver. Elle est en petite forme, « j’ai dû dormir deux ou trois heures et ma sciatique me fait mal », et un peu contrariée. En cause, le choix de la chanson qui doit ouvrir le concert du Zénith. Jean-Claude Naimro, pianiste et chanteur du groupe, s'agace. "Je crois que nous avons un problème de communication dans ce groupe. Quand nous avons décidé de jouer ce titre en premier tout le monde était d'accord". "Non, pas moi" rétorque Jocelyne Béroard qui ajoute "Si vous étiez tous d'accord, je regrette, car je n'étais là".
Jean-Philippe Marthély et Jocelyne Béroard devisent tranquillement
Les échanges s'apparentent à ceux d'un vieux couple qui se dispute à la moindre occasion et se réconcilie tout aussi vite. Finalement, tout le monde se mettra d'accord. Thomas Bellon s'échauffe les baguettes dans un solo de batterie, Georges Décimus vapote discrètement et Jocelyne Béroard termine son déjeuner. Les répétitions peuvent vraiment commencer.Aux premières notes, vient spontanément une question. Celle du novice. Mais combien de fois ont-ils bien pu chanter cette chanson ensemble ? Plusieurs centaines de fois, c'est certain. Les automatismes et les réflexes sont là. Il suffit d'observer. Jean-Philippe Marthély et Jocelyn Béroard devisent tranquillement pour reprendre ensuite, en choeur et à la seconde, le refrain. Il se dégage de ce groupe une force tranquille qui impressionne et suscite l'admiration. Le secret de la longévité, sans doute. Trente-sept ans de vie commune forgent un caractère, une expérience et facilitent aussi les réflexes.
Ce Zénith sera une réplique de 1986
"Nous voulons refaire le spectacle de 1986 pour boucler la boucle mais il y aura quelques modifications avec notamment un hommage à Patrick" (Saint-Eloi). L'ancien chanteur du groupe est décédé en 2010. Ces trois dates, 27,28 et 29 mai, seront les dernières sur la scène de l'illustre salle parisienne : "On voudrait faire autre chose, peut-être une autre salle ou un concert en plein air sous la tour Eiffel", indique Jean-Philippe Marthély, le chanteur du premier groupe a avoir rempli le stade de France en 2009.Après soixante Zénith à Paris et plus de 400 000 spectateurs, on pourrait aisément imaginer que la pression n'est plus là...
La pression est toujours là car nous avons le désir de toujours donner le meilleur et c'est pour cela que nous sommes ici en répétition. On veut-être égal à nous-même, sinon plus, et satisfaire ceux qui nous aiment.
Jean-Philippe Marthély
Après son dernier Zénith parisien, le groupe Kassav' poursuivra sa tournée mondiale "Chiré Douvan".