"J'ai souvent eu cette impression de n'être ni Calédonienne, ni Suisse"
En 1983, Annick, sa maman, décide de quitter la Nouvelle-Calédonie pour aller à Paris. A l'époque, elle n'a que 23 ans et sa fille, Kathleen, quatre ans. Ce départ est vécu comme un déchirement pour sa famille qui ne comprenait pas cette envie soudaine d'horizons lointains. Pour Annick, ce départ était une évidence :
Je voulais devenir infirmière en salle d'opération et, à l'époque, il n'y avait pas de possibilités en Nouvelle-Calédonie. Je suis parti à Paris mais la formation que je voulais suivre exigeait d'aller en province. Un ami m'a alors proposé d'aller en Suisse et 33 ans plus tard, j'y suis toujours...
Sa rencontre avec Philippe scelle son intégration en Suisse
Kathleen grandit en Suisse, un pays dont elle ne connait rien à l'époque et qui désormais lui rappelle par bien des côtés son caillou. "On retrouve ici, dans ce canton Suisse du Valais, les mêmes valeurs qu'en Nouvelle-Calédonie. Ce sont des gens attachants très proches de la terre, de la nature, avec des valeurs simples. Ici, je me sens bien, je me sens chez moi." Cela n'a pas toujours été ainsi. "J'ai souvent eu cette impression de n'être ni Calédonienne, ni Suissesse, mais un mélange des deux." Rien ne prédestinait pourtant Kathleen a rester dans ses belles montagnes Suisse. "J'ai effectué mes études de journalisme à Paris et j'ai eu l'occasion de faire un stage à Canal 9, la télévision locale de la vallée. Diplômée de l'école supérieure de journalisme, ils m'ont ensuite proposé un poste. Difficile de refuser...", confie Kathleen
Plus tard, c'est sa rencontre avec Philippe, un avocat, qui achèvera de sceller son intégration en Suisse. Ensemble, ils auront Augustin, 4 ans et demi, et Césarée, 10 mois. Deux enfants qui font la joie et le bonheur des deux grands-mères : Annick et Ruth. Cette dernière est d'ailleurs tombée amoureuse de la Nouvelle-Calédonie au point d'adopter les célèbres robes mission imposées par les missionnaires chrétiens venus évangéliser l'Océanie au XIXe siècle. "J'aime beaucoup ces robes, elles sont amples et très colorées. Celle-ci me rappelle le lagon. Je les porte toujours lorsque je garde mes petits-enfants."
Une femme complètement sport
Dans la famille Cornaille, le sport a toujours été une seconde nature. "Mon papa a remporté le tour de Nouvelle-Calédonie de cyclisme en 1968 et ma maman était une nageuse de haut-niveau", se plaît à rappeler Kathleen. Chaque semaine, elle est aux commandes de "Complètement sport" sur Canal 9. "C'est une émission qui permet de découvrir tous les sports du Valais et de partager avec nos téléspectateurs des émotions", précise modestement Kathleen. Un défi qu'elle relève chaque semaine avec une petite équipe à ses côtés, mais sans jamais se laisser déborder sur sa vie familiale dont elle a fait une priorité.
Ma principale ambition est parvenir à un joli équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie familiale. Ma priorité est de voir grandir mes enfants