Originaire de Martinique, Ketty Steward est conseillère principale d’éducation dans "la vraie vie". Mais elle est également écrivaine, auteur de récits de science-fiction, sa grande passion.
Née en 1976 en Martinique, Ketty Steward est conseillère principale d’éducation en région parisienne depuis une dizaine d’année, après avoir enchaîné divers métiers comme libraire, correctrice ou secrétaire, suite à une licence de mathématiques appliquées et sciences sociales ainsi qu’une maîtrise en sciences du travail. Un métier qu’elle aime pour son aspect de transmission, dans un système qu’elle n’hésite cependant pas à critiquer. « Le rapport à l’humain et à l’élève ne va pas forcément dans le bon sens », regrette-t-elle. « On a tendance à oublier qu’on est un service public et à délaisser toutes ses valeurs, pour être sur des chiffres de présence et de résultats ».
Poèmes, essais, nouvelles, contes, autobiographie (« Noir sur Blanc » - Editions Henry, 2012)… l’écrivaine s’est essayé à tous les genres, avec une prédilection toutefois pour la science-fiction où elle peut donner libre cours à son imaginaire. « L’idée de la science-fiction c’est de ne pas être dans le mimétisme par rapport à la réalité. La particularité c’est que l’on a des explications scientifiques et que l’on est sur des thèmes typiques de la SF comme le rapport au temps avec la projection dans le futur, des paradoxes, des rencontres extra-terrestres, les machines, etc. »
Pour Ketty Steward, la SF s’apparente à un travail de laboratoire où l’on bouge certains paramètres pour observer ce qui va arriver. « C’est là où je me sens à l’aise », dit-elle, « prendre des éléments du présent, pousser un peu et voir, comme dans une expérimentation scientifique. »
Mais lentement. « Si une femme est invitée dans une table ronde, ça ne sera pas pour parler des thèmes de ce qu’elle écrit, de ses techniques d’écriture, de son inspiration, mais on lui demandera comment on écrit de la SF quand on est une femme ! Et ça fait des années que ça dure et que c’est ridicule ! C’est comme si on était des extraterrestres ! »
Bibliographie sélective
>> Récits de science-fiction dans les revues Galaxies, Bifrost et Géante Rouge.
>> « Alive », dans « Au Bal des actifs, demain le travail » (ouvrage collectif) - Editions La Volte, 2017, 20 euros.
>> « Retour au pays létal », dans « Faites demi-tour dès que possible, territoires de l’imaginaire » (ouvrage collectif), Editions La Volte, 2014, 18 euros.
>> « Noir sur Blanc » - Editions Henry, 2012, 193 pages, 10 euros.
>> "Connexions Interrompues" (nouvelles), Editions Rivière Blanche, 2011, 248 pages, 17 euros.
>> « Je ne sais pas appartenir » (poésie), Arbre d’Or, Genève, 2006.
>> Le site de Ketty Steward
Libre cours à l'imaginaire
En marge de sa profession, la passion de Ketty Steward est l’écriture. « Depuis petite fille j’ai toujours écrit, pour moi c’est quelque chose de l’habitude et qui ne se discute pas », dit-elle. « La question de la littérature ne s’est pas posée, lire et écrire ça allait ensemble dans mon enfance, c’était naturel d’apprendre à écrire pour écrire ensuite des livres. »Poèmes, essais, nouvelles, contes, autobiographie (« Noir sur Blanc » - Editions Henry, 2012)… l’écrivaine s’est essayé à tous les genres, avec une prédilection toutefois pour la science-fiction où elle peut donner libre cours à son imaginaire. « L’idée de la science-fiction c’est de ne pas être dans le mimétisme par rapport à la réalité. La particularité c’est que l’on a des explications scientifiques et que l’on est sur des thèmes typiques de la SF comme le rapport au temps avec la projection dans le futur, des paradoxes, des rencontres extra-terrestres, les machines, etc. »
Des filles qui écrivent de la science-fiction, il y en a ! Mais elles ne sont pas mises en avant. C’est le genre de milieu où quand on est une femme, il faut être exceptionnelle pour exister.
Pour Ketty Steward, la SF s’apparente à un travail de laboratoire où l’on bouge certains paramètres pour observer ce qui va arriver. « C’est là où je me sens à l’aise », dit-elle, « prendre des éléments du présent, pousser un peu et voir, comme dans une expérimentation scientifique. »
"Univers extrêmement masculin"
L’écrivaine martiniquaise est l’un des rares auteurs ultramarins dans le monde hexagonal de la SF. Et, parmi eux, la seule femme, à notre connaissance. « C’est un univers extrêmement masculin », confirme-t-elle. « Mais j’ai eu l’opportunité de coordonner un numéro pour le fanzine Géante Rouge, et j’ai fait un numéro entièrement féminin. Des filles qui écrivent de la science-fiction, il y en a ! Mais elles ne sont pas mises en avant. C’est le genre de milieu où quand on est une femme, il faut être exceptionnelle pour exister. Quand on fait juste le boulot correctement, il faut faire des efforts supplémentaires pour avoir le droit de la visibilité. Et encore plus lorsqu’on est une femme noire… Toutefois c’est en train de bouger. »Mais lentement. « Si une femme est invitée dans une table ronde, ça ne sera pas pour parler des thèmes de ce qu’elle écrit, de ses techniques d’écriture, de son inspiration, mais on lui demandera comment on écrit de la SF quand on est une femme ! Et ça fait des années que ça dure et que c’est ridicule ! C’est comme si on était des extraterrestres ! »
Bibliographie sélective
>> Récits de science-fiction dans les revues Galaxies, Bifrost et Géante Rouge.
>> « Alive », dans « Au Bal des actifs, demain le travail » (ouvrage collectif) - Editions La Volte, 2017, 20 euros.
>> « Retour au pays létal », dans « Faites demi-tour dès que possible, territoires de l’imaginaire » (ouvrage collectif), Editions La Volte, 2014, 18 euros.
>> « Noir sur Blanc » - Editions Henry, 2012, 193 pages, 10 euros.
>> "Connexions Interrompues" (nouvelles), Editions Rivière Blanche, 2011, 248 pages, 17 euros.
>> « Je ne sais pas appartenir » (poésie), Arbre d’Or, Genève, 2006.
>> Le site de Ketty Steward