L'Assemblée nationale adopte une résolution en faveur de la préservation de l'océan

Les récifs coralliens sont menacés par le réchauffement de l'océan. Cet écosystème permet la survie de 30 % de la biomasse des océans. Les récifs assure au quotidien l'apport en protéine d'un demi-milliards de personnes sur la planète
L'Assemblée nationale a adopté jeudi unanimement une proposition de loi transpartisane en faveur de la conservation et l'utilisation durable de l'océan sur fond de négociations internationales sur la gouvernance de la haute mer. Elle était portée notamment par la députée polynésienne Maina Sage.

Portée par le groupe Agir, allié de la majorité, la proposition de résolution a été votée par la totalité des 82 députés présents. Préparé par la députée polynésienne Maina Sage (Agir) et son collègue morbihannais Jimmy Pahun (Modem), le texte se veut un geste politique de la représentation nationale alors que la France participe à l'actuelle négociation "sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale" dite "BBNJ". 

Deuxième domaine maritime mondiale

Il s'agit de la gouvernance de la haute mer, un espace gigantesque et libre mais "soumis à toutes les convoitises", selon la députée LREM Sophie Panonacle. Il faut un "portage politique fort au plus haut niveau en France et en Europe" pour un "accord le plus ambitieux possible en 2022", a ajouté le député Jimmy Pahun.

"La négociation +BBNJ+ manque de visibilité dans le débat public du fait de sa grande complexité. Elle porte, certes, sur des considérations principalement juridiques mais ses implications sont profondément politiques", a affirmé Mme Sage. A la tribune, quatre députés ultramarins sur dix orateurs ont pris la parole, rappelant que si la France possède le deuxième domaine maritime mondiale, elle le doit à ses territoires d'Outre-mer. Sa superficie couvre 11 millions de km2 dont 97% Outre-mer.

"Nous sommes soudés et ensemble sur cette défense des océans", a assuré Bérangère Abba, secrétaire d'Etat chargée de la Diversité qui a promis une présence ministérielle française dans la négociation "BBNJ". Si Eric Coquerel (LFI) a plaidé pour "constitutionnaliser une règle bleue". Chantal Jourdan (PS) a rappelé la relance de l'exploration des fonds marins annoncée en octobre par le président Emmanuel Macron, et Bruno Bilde (RN) a dénoncé la poursuite du "libre-échangisme" qui participe à l'exploitation des océans.

Un sommet "One Ocean" se tiendra à Brest du 10 au 12 février avec pour objectif de définir "un cadre de protection de la haute mer"