Derrière les portes, l'unité de choléra de l'hôpital de Mamoudzou. Seul le personnel soignant dédié est autorisé à entrer. Ce médecin réserviste dans l'hexagone est venu en renfort pour trois semaines à Mayotte. Depuis le déclenchement du plan anti-choléra, les soignants s'organisent pour assurer la prise en charge des patients présentant des symptômes inquiétants.
Le patient est effectivement cholérique, il est malheureusement très déshydraté et à la limite de partir en réanimation.
Dr Gilles Rousseau, médecin réserviste venu de l'hexagone
On prend en charge les patients qui ont des symptômes sévères, c'est le cas de dix patients. On a six autres patients avec une déshydratation modérée.
Dr Gravaillac, chef de service urgences Samu
Au fil des bilans, la peur s'installe dans certains villages. Dans l'unité de régulation des appels, le téléphone ne cesse de sonner. Beaucoup d'habitants de Koungou au bout du fil.
Nous avons des appels qui sont multipliés sur des symptômes de diarrhées, de vomissements. Le médecin régulateur arrive à trier si c'est le choléra ou pas.
Salama Ali Soilihi, assistante de régulation médicale au Samu
Après la ministre déléguée aux Outre-mer cette semaine, le ministre chargé de la santé, Frédéric Valletoux compte lui aussi se rendre sur place, il invite la population à ne pas céder à la psychose.
Ce qu'il faut c'est qu'on soit toujours dans un contrôle du développement du choléra et ne pas s'inquiéter. Il n'y aura pas d'explosion de l'épidémie. Mais on sait inévitablement que le nombre de cas qu'on connaît aujourd'hui va continuer à augmenter de quelques cas dans les prochains jours.
Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
À ce stade 35 cas de choléra ont été recensés à Mayotte.
Un reportage de Kessi Weishaupt Tahi avec les équipes de Mayotte La 1ère.