La députée de La Réunion Huguette Bello (Gauche démocrate et républicaine) interpelle le gouvernement sur la "Loi travail"

La députée de La Réunion Huguette Bello (Gauche démocrate et républicaine) à l'Assemblée nationale, le 03 mai 2016.
A l’occasion de la discussion du projet de loi sur la « Loi travail » (« Nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s »), la députée de La Réunion Huguette Bello (Gauche démocrate et républicaine) a pris la parole en séance ce mardi. Compte-rendu.
Huguette Bello a veillé tard mais a dit ce qu’elle avait à dire. Prenant la parole à l’Assemblée nationale dans la nuit de mardi à mercredi, la députée de La Réunion a tenu à rappeler ses convictions concernant l'examen de la "Loi travail". « Sous l’effet conjugué de la mondialisation des échanges et de la numérisation de l’économie, le travail connaît des mutations d’une ampleur inédite. Chômage massif, contrats précaires, chantage à l’emploi, le marché du travail s’apparente à un redoutable rapport de forces de plus en plus défavorable aux salariés. Cette situation rend indispensable l’adoption de normes juridiques renouvelées et modernisées, qui prennent en compte les évolutions du travail sous toutes ses formes, ainsi que les nouvelles attentes et contraintes des entreprises » a-t-elle déclaré.
 

"Situation des salariés ultramarins"

« La recherche de cet équilibre, tel est le défi que nous devons relever. Il suppose deux préalables. Le premier est que l’on se souvienne de la mission fondatrice du code du travail : donner au salarié les protections qui contrebalancent sa situation de subordination vis-à-vis de son employeur. Le deuxième préalable est qu’on accepte d’abandonner le dogme moderne selon lequel la protection des salariés et le code du travail sont des obstacles majeurs à l’embauche » a martelé Huguette Bello sous les applaudissements de son groupe politique.
 
« Je ne peux pas mentionner cet article sans dire un mot sur la situation des salariés ultramarins qui, vous le savez, ne sont pas couverts par les conventions collectives nationales » a également dit la parlementaire. « Cette exclusion dure depuis plus de vingt ans et nous ne souhaitons pas que la seule issue soit finalement de régler la question en inversant la hiérarchie des normes. Des amendements ont été déposés. Dans l’attente de leur examen, nous aimerions savoir si, comme prévu, la question a précisément été abordée par la Commission nationale de la négociation collective. »
 

REGARDEZ l’intervention de Huguette Bello à l’Assemblée nationale