La deuxième plus grande ville du Vanuatu a été dévastée dans la nuit par un très puissant cyclone, mais les consignes préalables d'évacuation semblent avoir permis à la population de l'archipel du Pacifique Sud de se protéger, ont affirmé mardi des organisations humanitaires.
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La tempête Harold, qui a fait 27 morts dans les Îles Salomon la semaine dernière, s'est renforcée en un cyclone de catégorie 5, la plus haute qui soit, avant de toucher lundi l'île d'Espiritu Santo, la plus grande de l'archipel du Vanuatu, située dans le nord. Luganville, deuxième ville du pays avec 16.500 habitants a été frappée de plein fouet par la tempête qui a détruit des bâtiments et provoqué des inondations.
Les communications ne fonctionnaient plus dans l'essentiel du pays et Mme Gates Derousseau a précisé que l'ampleur des dégâts serait inconnue tant qu'on ne serait pas en mesure de contacter les villages les plus reculés, comme ceux de l'Île de Pentecôte. "Ils étaient directement sur la trajectoire (du cyclone), ils n'ont que peu de bâtiments en béton et se sont abrités dans des habitations au toit de paille ou dans des grottes."
"Les efforts humanitaires devront être produits de l'intérieur du pays, par des organisations déjà présentes", a-t-elle dit. "Il y a déjà d'importantes réserves d'aide sur place, ce qui est un leg du cyclone Pam, donc nous pourrons nous mobiliser rapidement".
Pas d'information sur le bilan humain
Kendra Gates Derousseau, directrice pour le Vanuatu de l'ONG World Vision, a indiqué qu'un de ses contacts à Luganville avait comparé les dégâts à ceux du cyclone Pam qui avait fait 11 morts en 2015. "J'ai réussi à lui parler par téléphone satellite et elle estime que 50% des habitations ont subi des dégâts importants", a-t-elle indiqué à l'AFP. "Le toit de notre bâtiment a été emporté". "Elle m'a dit ne pas avoir d'information à ce stade sur le bilan humain", a déclaré Kendra Gates Derousseau, basée à Port Vila.Les communications ne fonctionnaient plus dans l'essentiel du pays et Mme Gates Derousseau a précisé que l'ampleur des dégâts serait inconnue tant qu'on ne serait pas en mesure de contacter les villages les plus reculés, comme ceux de l'Île de Pentecôte. "Ils étaient directement sur la trajectoire (du cyclone), ils n'ont que peu de bâtiments en béton et se sont abrités dans des habitations au toit de paille ou dans des grottes."
Thoughts with the people of #Vanuatu as powerful Tropical Cyclone #Harold crosses the central islands. The eye passed close to the town of Luganville on Espiritu Santo, and the forecast track is between the active #volcanic islands of #Ambae (#Aoba) and #Ambrym. pic.twitter.com/ytpjJcJQFI
— Simon Carn (@simoncarn) April 6, 2020
Quelle aide en période de coronavirus ?
La communauté internationale s'était largement mobilisée pour aider le Vanuatu après le passage de Pam. Mme Gates Derousseau estime peu probable qu'une aide massive afflue cette année car le Vanuatu est déterminé à réduire au maximum ses contacts avec l'étranger, afin de demeurer un des rares pays au monde où l'épidémie de Covid-19 ne fait pas rage."Les efforts humanitaires devront être produits de l'intérieur du pays, par des organisations déjà présentes", a-t-elle dit. "Il y a déjà d'importantes réserves d'aide sur place, ce qui est un leg du cyclone Pam, donc nous pourrons nous mobiliser rapidement".