Après le drame de la mort du jeune Fayed, la douleur de la famille. Petit garçon de 10 ans, il est mort lundi soir, dans le quartier de Pissevin, à Nîmes, après avoir été visé par plusieurs balles alors qu'il se trouvait en voiture avec son oncle et son frère. Lorsque son père apprend la nouvelle, il file aux urgences. "Je suis allé à l'hôpital et j'ai trouvé la voiture... avec des balles partout", raconte-t-il la gorge nouée au micro de RTL. "Les vitres étaient brisées, il y avait du sang..."
Selon les enquêteurs, les tireurs s'en sont délibérément pris au véhicule, qui passait dans ce quartier populaire miné par le trafic de drogue. Sur des vidéos amateurs postées sur les réseaux sociaux, on entend le son sec des coups de feu tirés sur la voiture. Touché, Fayed ne survit pas.
Il était au mauvais endroit, au mauvais moment. (...) Je laisse faire la justice, je laisse faire Dieu. Il n'y a personne qui arrivera à payer la souffrance de sa mère, ma souffrance.
Père de Fayed, au micro de RTL
"La mère est effondrée"
Pour la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, Fayed, dont la famille est originaire de Chirongui, à Mayotte, est une victime collatérale. "Rien ne laisse penser que cette famille est impliquée, à quel titre que ce soit, dans les trafics à l'origine de ce règlement de compte", a-t-elle dit sur RTL.
"La mère, elle est effondrée. Elle pleure, elle ne sait plus quoi faire", a témoigné sur RMC une femme qui se présente comme sa cousine. "Il y a de la colère, il y a de la rage, mais on ne va pas se venger, ajoute-t-elle. Dieu jugera aussi."
Une enquête pour "assassinat en bande organisée" a été lancée. La famille de Fayed aimerait que son enterrement ait lieu à Mayotte, leur île d'origine.