La Flamme de Rio #9: "le plus beau jour de ma vie"

Teddy Riner et Emilie Andéol fêtent leur victoire au club France de Rio
Deux médailles d’or pour la France, qui sont aussi deux médailles d’or pour les Antilles. Les larmes de la Martiniquaise Emilie Andéol et la joie du clan Riner… tout dans cette journée du 12 août avait quelque chose de spécial.
Un accueil en or pour couronner cette journée. En arrivant en club France tard ce vendredi soir, les judokas Emilie Andéol et Teddy Riner ont été accueillis par des applaudissements nourris et... la Marseillaise



#"Quelques heures plus tôt

“Elle est sur un petit nuage”. Emilie Andéol, première judokate a être couronnée à Rio semblait presque la première étonnée par son incroyable performance. “J’ai dit à Totophe, (Christophe Massina, son entraineur), qui était venu me rebooster que je voulais être championne olympique avant la fin de la journée. J’ai réussi à puiser en moi, à travailler énormément sur le mental pour aller chercher cette médaille d’or”. “Cette médaille c’est pour ma mère qui s’est tellement sacrifiée pour moi”, a-t-elle ajouté juste après sa compétition.

Et après l'accueil mémorable que lui a réservé le public du club France, majoritairement composé de supporters français, elle ne semble pas s'être remise du "plus beau jour de sa vie".
 
Pour revoir toute la journée d'Emilie Andéol c'est ici

#Un match de supporters

Une journée marquée par une Andéol en or, et, évidemment, Riner.  L’immense Teddy Riner, attendu depuis tôt le matin par le public de la Carioca Arena 2. Un premier combat expédié contre l’Algérien Mohammed Amine Tayeb sous les vivats de la foule. Un deuxième, une heure après, remporté face au Brésilien Rafael SIlva. L’occasion pour les supporters français de défier le public brésilien sur ses terres, le résultat donnant une ambiance surchauffée dans l’enceinte du dojo carioca.



#Appréhension paternelle

Le Guadeloupéen a ensuite eu quelques heures de pause avant d’affronter en demi l’Israélien Or Sasson. Le temps pour lui de se ressourcer, et pour son père Moïse, croisé devant l’Arène, de se livrer sur ses appréhensions. “Un combat n’est jamais gagné avant de sortir du tatami, il ne faut sous estimer personne”, avançait-il prudemment. 



#Moins spectaculaire

A ce stade de la compétition, Lucie Decosse, championne olympique 2012 en -70 kg, consultante pour France télévisions se voulait elle assez confiante. Dans un Facebook live pour La1ere, elle livrait en direct ses impressions : “Il sera peut être moins spectaculaire dans ses prochains combats, mais je pense qu’il est prêt pour aller chercher le titre, assurait-elle quelques instants avant la demi finale.

La Guyanaise a pu voir ses souhaits exaucés : Teddy Riner, après sa victoire face à l’Israëlien sur un waza-ari juste avant la fin du temps réglementaire, a du affronter le Japonais . “Il ne l’a jamais rencontré ce serait vraiment un match à suspense”, se prenait-elle a espérer. 



#Et enfin

Enfin, elle est arrivée, la victoire de Teddy Riner. Peu de temps après celle d’Emilie Andéol, elle aussi gonflée à bloc par les cris des supporters français qui, une nouvelle fois ont mis le paquet. La victoire qui a permis au Guadeloupéen d’accrocher pour la deuxième fois l’or olympique autour du cou. 
L’occasion pour lui de poster un selfie de victoire






 



#Incroyable

Côté famille, sa compagne Luthna Plocus, interviewée dans les tribunes n’a pas caché son émotion. “Il est incroyable, il sait se mettre dans sa bulle. J’avais peur que ses fonctions de porte-drapeau soient dures à porter. Surtout qu’il était très attendu”, s’est-elle réjouie. “C’est beaucoup de sacrifices pour nous tous”, a-t-elle ajouté, décrivant un compagnon attentif et dévoué à sa famille.
L’occasion également de rappeler les racines guadeloupéennes du judoka. “Tous les ans, le gars revient chez lui. Il parle créole comme personne. Il cuisine des plats créoles. Il sait d’où il vient et il sait où il va”. 



#Dure vie de supporter

Pour la cinquantaine de supporters du "groupe Teddy Riner", comme ils s'appellent, venus de l'Hexagone, du Brésil et des Dom, c'est aussi la fin d'une longue journée, et d'une longue attente. Loïc, cousin du double champion olympique peut en témoigner. "On se prépare avant, pendant.. et enfin on peut se relâcher", raconte-il, ajoutant des détails sur la veille de la compétition. "On fait comme les sportifs, on se couche tôt et on chauffe la voix", s'amuse-t-il, impatient d'aller la victoire de son cousin. 
"On s'entraine comme les sportifs", sourit le Loïc, le cousin de Teddy Riner, venu le supporter à Rio