La mangrove, une barrière naturelle contre les catastrophes climatiques [Planète Outre-mer]

Le palétuvier rouge, un arbre emblématique des mangroves aux Antilles Guyane. L'une des seules espèces à résister aux forts taux de salinité de l'eau et dont les racines en échasse lui permettent de respirer.
 A l'occasion de l'édition 2017 des journées mondiales des zones humides, l'Outre-mer fête la mangrove. Sorties sur le terrain, conférences ou randonnées sont organisées du 28 janvier au 28 février sur nos territoires pour mieux comprendre la richesse et les services rendus par cet écosystème.
Marais, étangs, vasières, lagunes, récifs coralliens et mangroves sont à l'honneur jusqu'au 28 février. L’édition 2017 des Journées mondiales des zones humides a pour thème 'le rôle des milieux humides dans la prévention des catastrophes'. Si en métropole, chaque région met en avant un espace choisi, en Outre-mer, les acteurs de l'environnement ont décidé de mettre l'accent sur les mangroves. Cliquez-ici pour le programme des manifestations dans tous l'Outre-mer.
 

Les mangroves, un espace redouté

Les mangroves sont des forêts littorales humides difficiles d'accès et situées entre terre et mer. La vase et les racines en échasse des palétuviers rendent cet espace impraticable et l'ambiance peut y être parfois inquiétante. Depuis toujours, les mangroves suscitent beaucoup de crainte. Aujourd'hui encore, elles sont peu appréciées. Il n'est pas rare de les voir grignotées par des remblais ou transformées en dépotoir car trop de personnes pensent que les mangroves sont des espaces insalubres, d'où la volonté de sensibiliser les populations à l'intérêt et aux services que ces écosystèmes rendent à nos territoires et à ses habitants. Les mangroves sont des nurseries pour les poissons, des espaces de nidification pour les oiseaux et filtrent les sédiments ce qui préserve herbiers et coraux mais ce sont également des barrières contre les catastrophes climatiques.


Les mangroves, une barrière gratuite contre les catastrophes naturelles

Houle cyclonique, vent violent, innondation et surtout érosion du littoral ... la mangrove protège les populations des catastrophes naturelles, y compris celles engendrées par le changement climatique. Les mangroves renforcent ainsi la résilience des territoires, telles de véritables infrastructures naturelles et de surcroît gratuites. 
Sur le littoral, la végétation de zones humides comme les vasières, les mangroves ou les marais salants forment une barrière naturelle et atténuent les effets des vagues et du vent, stabilisent les sédiments, luttant ainsi contre l’érosion et les risques de rupture du cordon littoral. 
Yoann Belrose, agent au Parc Naturel de Martinique interviewé dans la mangrove de la Réserve Naturelle de la Caravelle

Aux Etats Unis, les mangroves ont réduit le coût du cyclone Sandy de 10 %

En 2012, l’ouragan Sandy ravageait les côtes américaines, provoquant 210 morts, une vingtaine de disparus et 52,5 milliards de dollars de dégâts. C’était le deuxième ouragan le
plus coûteux pour les USA après Katrina en 2005, à la suite duquel le Congrès américain avait décidé de restaurer les mangroves pour un montant de 460 millions de dollars. Sans les zones humides littorales, les coûts auraient été 10 % plus élevés, soit 625 millions de dollars. Une étude a montré que les zones humides littorales, quand elles sont encore présentes, réduisent le coût des dommages des tempêtes de 20 %

Ecoutez la chronique Planète Outre-mer 263 ci-dessous :

POM 263 mangroves littoral