Lors de sa dernière réunion, le Conseil de Paris a adopté à l'unanimité le projet du conseiller Eric Hélard pour la plantation d'un arbre de la liberté au cimetière des communards, à l'île des Pins, en Nouvelle Calédonie.
En 1871, l'Assemblée Nationale décidait d'exiler 3000 communards vers la colonie pénitentiaire qu'était la Nouvelle-Calédonie de l'époque. Certains ont pu revenir, une fois amnistiés, mais 240 d'entre eux sont morts sur place. Un cimetière leur a été consacré. Les tombes n'ont aucun signe distinctif quant à la religion des exilés, mais avant de quitter l'île des Pins, les bagnards leur ont errigé un monument.
Un bout de l'histoire de Paris sur un ilôt du Pacifique
En 1995, la Province Sud, dont dépend l'île des Pins, faisait classer ce cimetière parmi ses monuments historiques. Une convention était signée avec la Mairie de Paris pour l'entretien de ce cimetière. Chaque année, la Capitale verse une subvention à la Province ( de l'ordre de 3500€) pour que la mairie de l'île des Pins assure ledébroussaillage, l'entretien des clôtures etc ). Certains kuniés (habitants de l'île des Pins) attachés à ce patrimoine, participent aussi bénévolement à l'entretien.
Un voeux, une unanimité, un symbole
Lors du dernier conseil de Paris, Eric Hélard, par ailleurs proche des députés Calédoniens Sonia Lagarde (également maire de Nouméa) et Philippe Gomès a proposé de prolonger ce lien avec un arbre de la liberté. Voeux adopté à l'unanimité qui devrait être concrétisé plus tard par la maire de Paris. A défaut de le planter sur place, Anne Hidalgo devrait en effet remettre cet arbre aux responsables calédoniens à l'occasion du prochain comité des signataires. Anne Hidalgo envisagerait de se rendre en Nouvelle Calédonie en 2017.