Le quotidien, les Nouvelles Calédoniennes, a été créé en 1971. Il se trouvait en situation délicate depuis des années, en raison de l'érosion des ventes, de la baisse des revenus publicitaires et, plus récemment, de la hausse importante du prix du papier. Le titre, racheté par des investisseurs locaux en 2012 au groupe de presse Hersant, avait tenté en début d'année de trouver de nouveaux investisseurs, sans succès.
"Paradoxalement, seule la fin du papier peut laisser une chance de survie au titre", a estimé le rédacteur en chef du journal, Olivier Poisson, dans une longue adresse aux lecteurs publiée dans ce dernier numéro.
Un quotidien en ligne
Le site du média local sera désormais alimenté quotidiennement et un hebdomadaire d'actualité, proposant dossiers et reportages, paraîtra en kiosque chaque fin de semaine. La rédaction avait procédé mardi à un débrayage à l'appel de la Société des journalistes (SDJ) du quotidien. "Nous ne sommes pas opposés à ce nouveau projet, mais nous nous inquiétons des moyens alloués pour qu'il réussisse", s'est inquiétée sa présidente, Claire Gaveau.
"Nous allons devoir continuer à assurer une couverture quotidienne de l'actualité pour le web et rédiger un hebdomadaire. Or, en dix ans, les effectifs ont été divisés par deux", a-t-elle fait valoir. La fin du journal papier a aussi pour conséquence la fermeture de l'imprimerie Pacifique Rotative qui imprimait le quotidien et qui employait 22 salariés, dont cinq ont pu être reclassés.
NC la 1ère a recueilli le témoignage de Calédoniens attristés par la disparition de leur seul quotidien papier. Regardez ci-dessous ⬇