La prime d’installation dans l'Hexagone étendue aux militaires du Pacifique et de Mayotte

Les militaires du XV du Pacifique interprètent leur "Toho te vaka" sur la place d'armes du 48è RT d'Agen.
Florence Parly, la ministre des Armées, a annoncé l’extension de la prime d’installation aux militaires originaires de Polynésie française, de Wallis-et-Futuna, de Nouvelle-Calédonie et de Mayotte, qui sont affectés dans l’Hexagone.

C’est une question qui est soulevée depuis maintenant trois ans par des parlementaires ultramarins, dont Nicole Sanquer et Philippe Gomès. L’indemnité d’installation dans l’Hexagone pour les militaires des Outre-mer posait en effet problème pour certains territoires. Ceux venant du Pacifique ou de Mayotte ne pouvaient toucher cette indemnité mise en place dans les années 1950. Or, elle s’applique parfaitement pour les militaires originaires de La Réunion, de Guadeloupe, de Martinique ou de Guyane. En 2019, Annick Girardin, alors ministre des Outre-mer avait reconnu "une vraie injustice" en réponse à la députée de Polynésie, Nicole Sanquer.

Une inégalité qui va être réparée comme l’a annoncée la ministre des Armées à l’occasion de l’examen du budget de la Défense. C’est dans un communiqué commun, que le sénateur calédonien Gérard Poajda, les députés calédoniens Philippe Dunoyer et Philippe Gomès, se sont félicités de cette "bonne nouvelle pour les militaires du Pacifique". Dans ce communiqué, les parlementaires expliquent qu’"à nouveau interrogée sur ce sujet à l’Assemblée nationale, la ministre des Armées a enfin confirmé la mise en œuvre d’une révision du dispositif indemnitaire relatif à l’installation des militaires ultramarins dans l’Hexagone".

Un combat mené par ces parlementaires et leur collègue de Polynésie Nicole Sanquer depuis le début de leur législature. Il s’est avéré payant, puisque dès janvier 2022, "un projet de décret sera proposé" précise les élus dans le communiqué. La prime d'installation représente environ 10 000 euros. Un coup de pouce bienvenu pour tous les engagés ultramarins venant dans l’Hexagone. En 2019, la députée Nicole Sanquer expliquait qu'entre "400 et 500" jeunes Polynésiens étaient recrutés chaque année par l'armée.