La réforme de l’assurance-chômage ne sera pas appliquée dans les Outre-mer

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a dévoilé ce lundi 21 novembre la réforme de l'assurance-chômage, qui prévoit une baisse de la durée d’indemnisation. Il a cependant précisé qu’elle ne sera pas appliquée dans les Outre-mer.

Les modalités de l'assurance-chômage vont changer à partir du 1er février 2023 dans l'Hexagone, mais pas dans les Outre-mer. C'est ce qu'a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt alors qu'il présentait sa réforme aux partenaires sociaux, ce lundi 21 novembre.

Celle-ci concerne la durée d'indemnisation, qui variera en fonction du taux de chômage. Le gouvernement veut ainsi que l’assurance-chômage soit "plus stricte quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé", selon la promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Un contexte économique "trop particulier"

Le ministre du Travail a cependant précisé que cette réforme ne serait pas mise en place dans les départements d'Outre-mer, en raison du contexte économique "trop particulier". 

Par ailleurs, elle ne sera également pas appliquée à certains métiers, à savoir les intermittents du spectacle, les marins-pêcheurs et les dockers. Les bénéficiaires du contrat de sécurisation professionnelle et les expatriés ne seront pas non plus concernés.

En quoi ça consiste ?

Aujourd'hui, la durée d'indemnisation des demandeurs d'emploi repose sur le principe "un jour travaillé, un jour indemnisé", et est calculée sur les deux ans précédant le début de leur période de chômage. En clair : un demandeur d'emploi ayant travaillé les deux dernières années avant d'être au chômage sera indemnisé durant 24 mois.

À partir du 1er février, cette durée d'indemnisation variera en fonction de la situation du marché du travail. Lorsque le taux de chômage sera inférieur à 9%, et qu'il n'aura pas connu de progression supérieure à 0,8 point sur un trimestre, la situation sera considérée comme bonne.

Dans ce scénario, la durée d'indemnisation des chômeurs sera réduite de 25%, en respectant une durée minimale de 6 mois. Ainsi, un demandeur d'emploi de 41 ans, qui aurait eu le droit de percevoir des allocations durant 24 mois dans le système actuel, ne pourra donc plus en percevoir "que" durant 18 mois.