Le Comité International Olympique a confirmé lundi 7 décembre l’entrée du breakdance aux JO de Paris 2024. La toute jeune équipe de France compte parmi ses rangs Gaëtan Alin, alias Lagaet, son nom de scène. Un danseur Martiniquais déjà adoubé par le milieu.
Ça y est. C’est officiel. Le breakdance fera son entrée aux Jeux Olympiques de Paris 2024. "On attendait vraiment cette dernière confirmation de la part des membres du CIO, maintenant on va pouvoir s’entraîner sereinement", raconte soulagé Gaëtan Alin, danseur martiniquais membre de l’équipe de France.
Une discipline qui se professionnalise
Né à New-York dans les années 70, le breakdance a d’abord été une discipline de rue. A partir des années 90, plusieurs grands tournois internationaux ont émergé dont le « Battle of the Year » en 1991.
Aujourd’hui, l’entrée du break aux JO permet à une équipe de France d’exister. Désormais accompagnée par la Fédération Française de Danse, l'équipe a fait son entrée à l’INSEP, le temple des champions olympiques.
Pour le Martiniquais Gaëtan Alin, membre de l’équipe avec une dizaine d’autres danseurs, cette annonce du CIO permet au break d’être reconnu comme sport à part entière.
"Notre discipline, c’est beaucoup plus qu’une danse. C’est un art, une culture qui existe depuis longtemps. Le breaking aux jeux, ça va permettre de mettre en lumière tout le travail qu’on fait depuis longtemps".
Un danseur déjà adoubé par le milieu
Du travail, il en a fallu à Gaëtan pour y arriver. Lagaet -son nom de scène- a découvert le break à l’âge de 13 ans à Fort-de-France, en Martinique. "Au départ, je n’imaginais même pas pouvoir un jour vivre du break".
Aujourd’hui Gaëtan s’est fait un nom dans le milieu. Le danseur de 32 ans est champion de France 2019 sur le circuit WDSF (Word Dance Sport Federation), l’équivalent de la fédération mondiale de danse. Il a même terminé sixième au championnat du monde à Nanjing, en Chine, la même année.
Ambassadeur du break Paris 2024
Cette double victoire lui a ouvert les portes de Paris 2024. Les organisateurs des Jeux l’ont nommé ambassadeur break. A ce titre, Gaëtan a effectué des démonstrations de break devant des membres du CIO. L’objectif : les convaincre de la pertinence du break comme sport à part entière. Le Martiniquais anime également des ateliers de présentation et d’initiation au break pour Paris 2024.
Selon Thomas Bach, président du Comité International Olympique, le break a été préféré au karaté et au billard pour rajeunir le public de la plus grande fête du sport. Rendez-vous est donc donné dans moins de quatre ans, place de la Concorde à Paris, pour assister aux battles de break.