Le phénomène de coulée de boue d'origine volcanique, connu sous le nom de "lahar", dans la rivière de la commune du Prêcheur, en Martinique, est "complexe et impressionnant", a estimé jeudi à Fort-de-France, Jean-Claude Thouret, volcanologue et professeur à l'université de Clermont-Ferrand.
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"Le phénomène est un peu plus complexe que ce nous avions vu dans les documents qu'on avait reçu", a déclaré le volcanologue, lors d'une conférence de presse après une "mission d'appui et d'expertise de trois jours et de trois scientifiques".
Début janvier, une série de coulées de boues volcaniques dans la rivière a mis en émoi les habitants du Prêcheur. L'un des lahars avait entraîné l'évacuation de 300 personnes.
Selon Jean-Claude Thouret, on assiste à "un phénomène combiné avec une falaise qui s'éboule, du matériel remobilisé par les pluies, de la circulation d'eau à l'intérieur de cette falaise, une distance très courte entre celle-ci et le littoral et enfin des coulées de débris extrêmement riches en blocs rocheux".
Une combinaison qui rend les lahars du Prêcheur très différents de ceux de l'Indonésie ou d'autres pays sud-américains, selon le volcanologue. Spécialiste des lahars à l'université de Paris-Nanterre, Edouard de Belizal a ajouté qu'il s'agissait aussi par cette mission de "jeter un regard autre et neutre" en ayant le souci de la protection des populations.
Il faut "les aider à comprendre ce qui arrive et essayer d'anticiper au mieux pour les protéger", a-t-il souligné. Cette mission fera l'objet d'un premier rapport circonstancié sur les constats faits sur le terrain. Une réflexion voire d'autres recherches seront menées avec d'autres experts "pour envisager des solutions techniques ou autres".
Début janvier, une série de coulées de boues volcaniques dans la rivière a mis en émoi les habitants du Prêcheur. L'un des lahars avait entraîné l'évacuation de 300 personnes.
Selon Jean-Claude Thouret, on assiste à "un phénomène combiné avec une falaise qui s'éboule, du matériel remobilisé par les pluies, de la circulation d'eau à l'intérieur de cette falaise, une distance très courte entre celle-ci et le littoral et enfin des coulées de débris extrêmement riches en blocs rocheux".
Une combinaison qui rend les lahars du Prêcheur très différents de ceux de l'Indonésie ou d'autres pays sud-américains, selon le volcanologue. Spécialiste des lahars à l'université de Paris-Nanterre, Edouard de Belizal a ajouté qu'il s'agissait aussi par cette mission de "jeter un regard autre et neutre" en ayant le souci de la protection des populations.
Il faut "les aider à comprendre ce qui arrive et essayer d'anticiper au mieux pour les protéger", a-t-il souligné. Cette mission fera l'objet d'un premier rapport circonstancié sur les constats faits sur le terrain. Une réflexion voire d'autres recherches seront menées avec d'autres experts "pour envisager des solutions techniques ou autres".