Ce vendredi matin, le président de la République a officiellement lancé la Cité des Outre-mer à la Villette, à Paris. Un "lancement" et pas une inauguration, car la Cité n'est pour l'instant que virtuelle. Elle ne verra le jour, si tout va bien, qu'en 2019.
A cinq semaines de l'élection présidentielle, le temps pressait pour François Hollande le gouvernement. Il s'agissait avant tout d'honorer une promesse faite par le candidat François Hollande... en 2012. Il reprenait ainsi une promesse de Lionel Jospin datant de 2001. Mais le chef de l'Etat l'a assuré : la construction de la Cité des Outre-mer est "irréversible", même si dans les faits elle devrait voir le jour en 2019. Dans son allocution, quelques sous entendus laissent entendre que le montage financier de cette Cité des Outre-mer a été compliqué à boucler.
Critiques de la présidente de la région Île-de-France
Mais à quelques semaines de la présidentielle, l'annonce du lancement de la Cité des Outre-mer ne fait pas l'unanimité. Ce matin, Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région IDF a dénoncé une opération à visée électorale. Dans un communiqué, elle regrette "la précipitation" autour de cette Cité, "à une semaine de la période de réserve électorale". Valérie Pécresse appelle à un projet "concerté".
Si les conventions pour la mise en place effective de la Cité des Outre-mer ont bien été signées ce matin par l'Etat, la ville de Paris et l'établissement public de La Villette, il n'est pas interdit de s'interroger sur le sort que réservera le prochain président de la République à cette Cité des Outre-mer, malgré la certitude affichée par François Hollande.
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