Le titanesque chantier de la zone de lancement de la future Ariane 6 à Kourou, en Guyane française, à l'arrêt depuis le début du confinement contre le coronavirus, devrait redémarrer à la mi-mai, selon le Centre national d'études spatiales, en charge de la construction.
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"On envisage le retour des équipes sur le chantier à partir de la mi-mai, sous réserve que la situation sanitaire continue de s'améliorer", a indiqué à l'AFP le président du CNES, Jean-Yves Le Gall. Des "mesures particulières" seront prises (port du masque, distances de sécurité, etc.) pour cette reprise, qui concerne environ 300 personnes, dont 200 sont retournées en métropole quand le chantier s'est arrêté, a-t-il précisé.
"Si notre plan de retour en opération se passe bien, ça fera deux mois et demi d'arrêt du chantier, et l'impact sur la livraison devrait être assez faible", espère le président du CNES, en charge de la construction de l'ensemble de lancement appelé "ELA 4", d'un budget de 600 millions d'euros.
Pour l'heure, l'impact de l'arrêt des travaux à Kourou sur la date du vol inaugural n'est pas évalué. "Le chantier en Guyane n'est qu'un élément" du développement du lanceur, pour lequel d'autres activités ont dû être arrêtées en Europe, et c'est l'Agence spatiale européenne (ESA) qui fera le bilan de l'impact global de la crise sanitaire sur le calendrier, a souligné M. Le Gall.
Divers assemblages ultra résistants sont à l'oeuvre, dont un portique mobile haut de 90 mètres et la table de lancement, une structure en acier sur laquelle reposera le lanceur au moment fatidique et qui surplombe un déflecteur de jets, installé sur une dalle à 25 mètres de profondeur.
Ariane 6 doit permettre de relancer la compétitivité du lanceur européen qui fait face à une concurrence de plus en plus féroce, essentiellement celle de l'américain SpaceX.
"Si notre plan de retour en opération se passe bien, ça fera deux mois et demi d'arrêt du chantier, et l'impact sur la livraison devrait être assez faible", espère le président du CNES, en charge de la construction de l'ensemble de lancement appelé "ELA 4", d'un budget de 600 millions d'euros.
Vol inaugural "fin 2020"
L'arrêt du chantier, le 16 mars, "ne nous a pas interdit, au niveau des bureaux d'études, de réfléchir à la façon de compresser les opérations pour que in fine, le retard sur le pas de tir soit inférieur à deux mois et demi", a détaillé M. Le Gall. Initialement, les travaux pour Ariane 6 devaient être achevés à l'été 2020 pour que débutent les essais combinés, puis le vol inaugural à la "fin 2020" de ce nouveau lanceur européen, spécialisé dans la mise en orbite de satellites de télécommunication, d'internet, et parfois d'observation de la Terre.Pour l'heure, l'impact de l'arrêt des travaux à Kourou sur la date du vol inaugural n'est pas évalué. "Le chantier en Guyane n'est qu'un élément" du développement du lanceur, pour lequel d'autres activités ont dû être arrêtées en Europe, et c'est l'Agence spatiale européenne (ESA) qui fera le bilan de l'impact global de la crise sanitaire sur le calendrier, a souligné M. Le Gall.
La concurrence SpaceX
Le chantier est situé à 20 kilomètres de l'entrée principale du centre spatial guyanais (CSG) et rassemble une quarantaine d'entreprises de travaux publics. Le groupe Eclair6 (Eiffage, Clemessy, SEH, Axima, Icop) avait remporté le contrat d'infrastructures de construction pour ELA 4, qui doit permettre à la dernière version d'Ariane, géant technologique de plusieurs centaines de tonnes et plus haut que l'Arc de triomphe, de décoller.Divers assemblages ultra résistants sont à l'oeuvre, dont un portique mobile haut de 90 mètres et la table de lancement, une structure en acier sur laquelle reposera le lanceur au moment fatidique et qui surplombe un déflecteur de jets, installé sur une dalle à 25 mètres de profondeur.
Ariane 6 doit permettre de relancer la compétitivité du lanceur européen qui fait face à une concurrence de plus en plus féroce, essentiellement celle de l'américain SpaceX.