Voyages impossibles. Tournois annulés. Stades fermés. Le monde du tennis est aussi touché de plein fouet par le Covid-19. Pauline Payet, numéro 1 réunionnaise ne peut rien faire d’autre qu’attendre.
Le confinement pour elle aussi, la globe-trotteuse hyperactive. Depuis le 16 mars dernier, Pauline Payet, joueuse de tennis professionnelle doit se contenter de rayonner autour de sa ville de résidence dans les Yvelines. Finis les avions ou les longues séances d’entraînement : "Au début, c’était plutôt agréable. Durant les dix premiers jours, j’ai eu l’impression d’être en vacances. Physiquement, je m’offrais un break. Et surtout, je prenais le temps de faire des choses que j’aime : la cuisine, jouer de la guitare…"
À 25 ans, Pauline découvre aussi la vie de sédentaire. Certes, elle fait un peu d’entretien physique à domicile. Certes, elle court de temps en temps près de son domicile. Mais très vite, l’inactivité devient lourde à supporter. Surtout que les nouvelles sur le front sanitaire sont inquiétantes : "Je pense évidemment à ma famille à La Réunion. L’outremer n’est pas épargné par cette pandémie mondiale. Je me fais beaucoup de souci pour mes deux grands-mères notamment. Elle sont fragiles."
Sur le plan financier, Federer, Djokovic ou Monfils ne devraient pas trop souffrir de cet arrêt forcé. Il n’en est pas de même pour des joueuses ou des joueurs classés au-delà de la 300e place mondiale. Ceux que Pauline Payet appelle les ouvriers du tennis : "Pour eux, les conséquences risquent d’être dramatiques. Surtout si le circuit ne reprend pas avant l’année prochaine. Certains ne pourront tout simplement plus continuer. Il faut savoir qu’en France, des joueurs souscrivent des prêts à la consommation pour jouer au tennis. Tournoi ou pas, ils doivent rembourser tous les mois. À la reprise, le monde du tennis n’aura peut-être plus le même visage."
Alors Pauline attend et croise les doigts. Le circuit du tennis mondial est à l’arrêt jusqu’au 13 juillet. Au moins. La réunionnaise espère tout de même une reprise du circuit français en août : "On peut toujours rêver. Supposons que le Covid-19 ne sévisse plus dans notre pays et que ces tournois ne réunissent que des tricolores. Si l’on maintient des gestes barrière, le tennis doit pouvoir se pratiquer sans risque. À huit-clos évidemment. Bon, ça fait beaucoup de conditions mais sait-on jamais ?"
À 25 ans, Pauline découvre aussi la vie de sédentaire. Certes, elle fait un peu d’entretien physique à domicile. Certes, elle court de temps en temps près de son domicile. Mais très vite, l’inactivité devient lourde à supporter. Surtout que les nouvelles sur le front sanitaire sont inquiétantes : "Je pense évidemment à ma famille à La Réunion. L’outremer n’est pas épargné par cette pandémie mondiale. Je me fais beaucoup de souci pour mes deux grands-mères notamment. Elle sont fragiles."
Roland-Garros décalé mais toujours menacé
Conséquence logique du Coronavirus : toutes les compétitions sportives ont été annulées ou suspendues. Le mythique tournoi de tennis de Wimbledon a ainsi renoncé à son édition 2020 initialement prévue du 29 juin au 12 juillet prochains. Choix différent pour Roland-Garros. La Fédération Française de Tennis a reporté le grand rendez-vous parisien de la terre battue au 20 septembre. Dans l’attente évidemment de jours meilleurs. Cette décision en solo a fait grincer bien des dents. Car qui peut dire que tout sera rentré dans l’ordre à l’automne ? "J’ai envie d’y croire, avoue Pauline Payet. Tous les joueurs français ont envie d’y croire. Roland-Garros, c’est magique pour nous. Mais malheureusement, ça va être compliqué. C’est un tournoi du Grand Chelem. Il implique des joueurs du monde entier. Tant qu’il y aura des cas de Covid-19, pourront-ils prendre le risque d’organiser un tel événement ? Septembre, c’est demain !"Sur le plan financier, Federer, Djokovic ou Monfils ne devraient pas trop souffrir de cet arrêt forcé. Il n’en est pas de même pour des joueuses ou des joueurs classés au-delà de la 300e place mondiale. Ceux que Pauline Payet appelle les ouvriers du tennis : "Pour eux, les conséquences risquent d’être dramatiques. Surtout si le circuit ne reprend pas avant l’année prochaine. Certains ne pourront tout simplement plus continuer. Il faut savoir qu’en France, des joueurs souscrivent des prêts à la consommation pour jouer au tennis. Tournoi ou pas, ils doivent rembourser tous les mois. À la reprise, le monde du tennis n’aura peut-être plus le même visage."
L’avenir, ce bel inconnu
La Réunionnaise avait pourtant bien anticipé l’équation économique particulière du tennis professionnel. Comme seules les joueuses du Top 100 mondial parviennent à vivre correctement, Pauline Payet a préféré se rabattre sur le circuit national. Parallèlement, elle a développé son activité de coach. Tout se passait même plutôt bien… jusqu’au 16 mars dernier : "Entraîneure ou joueuse, mon statut est le même : travailleur indépendant. Depuis l’arrêt des compétitions et le début du confinement, je n’ai plus aucun revenu. Je ne sais toujours pas si j’aurai droit aux aides d’État et si oui, à quel niveau d’indemnisation."Alors Pauline attend et croise les doigts. Le circuit du tennis mondial est à l’arrêt jusqu’au 13 juillet. Au moins. La réunionnaise espère tout de même une reprise du circuit français en août : "On peut toujours rêver. Supposons que le Covid-19 ne sévisse plus dans notre pays et que ces tournois ne réunissent que des tricolores. Si l’on maintient des gestes barrière, le tennis doit pouvoir se pratiquer sans risque. À huit-clos évidemment. Bon, ça fait beaucoup de conditions mais sait-on jamais ?"