Il avait toujours dit qu’il ne boxerait plus après ses 40 ans. Le martiniquais Michel Mothmora les aura en juin. Sauf que le Covid-19 a reporté les JO de Tokyo en 2021. Le boxeur prolonge donc son dernier combat.
Rien ne semble pouvoir arrêter les rêves de Michel Mothmora. Ni l’œuvre du temps. Ni le Covid-19. Et encore moins le confinement forcé qui en a découlé. Dans la petite commune près de Blois où il réside, le boxeur martiniquais n’a pratiquement rien changé à ses activités sportives. Sa maison - il est vrai - possède tous les équipements nécessaires : "Je ne vais pas me plaindre. J’ai tout à disposition chez moi : sac de boxe, tapis de courses, appareils de musculation, pneus géants, massue… Et puis, j’habite en bord de Loire. Dans un rayon d’un kilomètre, je peux faire mes exercices de fractionné dans un cadre enchanteur. Franchement, mis à part l’impossibilité de mettre les gants avec un sparring-partner, je m’entraîne normalement."
L’ancien champion du monde des poids moyens est juste à l’arrêt sur le plan professionnel. La boxe permettant rarement à un athlète d’en vivre, Michel Mothmora a développé des activités parallèles. Comme celle de charcutier-traiteur antillais. De quoi subvenir aux besoins de sa famille… jusqu’au 16 mars 2020 : "Depuis la mise en place du confinement, tout est en suspens," nous confirme le Martiniquais. "Le Président Macron a dit que nous serions aidés. J’ai fait toutes les démarches en ligne mais pour l’instant, je n’ai reçu aucun réponse. Heureusement que ma propriétaire est compréhensive. Ceci étant, je ne stresse pas. J’ai déjà connu ça dans la boxe. Des périodes compliquées avant l’éclaircie."
Il faudra simplement décrocher le précieux sésame pour le Japon. Dans la catégorie de poids de Mothmora, quatre français vont se disputer une seule place pour le TQO (Tournoi de Qualification Olympique). Scénario indécis : "Je reconnais que la chance d’être retenue pour le TQO est infime. Mon âge peut inquiéter les sélectionneurs. Mais ma forme physique pourrait aussi les rassurer. C’est déjà une grande fierté d’avoir été accueilli au Pôle France boxe de l’INSEP. Quand j’étais gosse, je rêvais d’être champion de France. J’y suis parvenu. Aujourd’hui, je rêve de représenter la France aux JO. Faites-moi confiance et laissez-moi rêver."
Dans ces conditions, pas question de rompre complètement avec le monde de la boxe quand viendra l’heure de la retraite sportive. Avec sa structure du MMBC (Michel Mothmora Boxing Club), le Martiniquais compte organiser ponctuellement des opérations de formation. Histoire de transmission. Mais encore une fois, une transmission "ponctuelle". Car à l’avenir, Mothmora veut consacrer plus de temps à son épouse et à ses enfants : "Ils ont fait beaucoup de sacrifice pour moi. J’espère trouver une activité qui me paie correctement. Tout cela pour me permettre de m’acheter une maison et de voyager avec eux. Je suis quelqu’un de simple, vous savez. Je veux juste être heureux."
L’ancien champion du monde des poids moyens est juste à l’arrêt sur le plan professionnel. La boxe permettant rarement à un athlète d’en vivre, Michel Mothmora a développé des activités parallèles. Comme celle de charcutier-traiteur antillais. De quoi subvenir aux besoins de sa famille… jusqu’au 16 mars 2020 : "Depuis la mise en place du confinement, tout est en suspens," nous confirme le Martiniquais. "Le Président Macron a dit que nous serions aidés. J’ai fait toutes les démarches en ligne mais pour l’instant, je n’ai reçu aucun réponse. Heureusement que ma propriétaire est compréhensive. Ceci étant, je ne stresse pas. J’ai déjà connu ça dans la boxe. Des périodes compliquées avant l’éclaircie."
Les JO reportés en 2021, Michel Mothmora 41 ans
Michel avait toujours promis à son épouse Vanessa qu’il arrêterait la boxe à 40 ans. Juré ! Le Martiniquais voulait juste se retirer sur un dernier pari : disputer les Jeux Olympiques. Le coronavirus a quelque peu perturbé ses plans. Le rendez-vous de Tokyo 2020 est repoussé à l’été 2021. Est-ce que Madame Mothmora allait accepter cette prolongation ? "Lorsque je lui ai dit que le CIO décalait les JO d’un an et que cela pouvait signifier de continuer encore douze mois, elle m’a répondu : "Je le savais !". Heureusement elle est d’accord. Vanessa me connaît bien. Elle sait que je suis en super forme. Sur des tests aérobie réalisés à l’INSEP récemment, j’ai même obtenu de meilleurs résultats que certains boxeurs beaucoup plus jeunes que moi !"Il faudra simplement décrocher le précieux sésame pour le Japon. Dans la catégorie de poids de Mothmora, quatre français vont se disputer une seule place pour le TQO (Tournoi de Qualification Olympique). Scénario indécis : "Je reconnais que la chance d’être retenue pour le TQO est infime. Mon âge peut inquiéter les sélectionneurs. Mais ma forme physique pourrait aussi les rassurer. C’est déjà une grande fierté d’avoir été accueilli au Pôle France boxe de l’INSEP. Quand j’étais gosse, je rêvais d’être champion de France. J’y suis parvenu. Aujourd’hui, je rêve de représenter la France aux JO. Faites-moi confiance et laissez-moi rêver."
Et le jour d’après ?
Le Martiniquais ne redoute pas vraiment ce matin qui le verra se lever dans la peau d’un boxeur à la retraite. Sa société de charcutier-traiteur se portait plutôt bien avant le confinement. Et comme Michel Mothmora a toujours butiné d’une activité à l’autre, il est actuellement étudiant en STAPS à l’université d’Orléans. Pas de blues du sportif désorienté à l’horizon. Mais peut-être un manque d’échange avec le public : "Ça m’a toujours surpris. Dans la boxe, j’ai commencé par perdre avant de gagner. Pourtant le public n’a jamais cessé de me soutenir. Après chaque combat, les gens viennent vers moi pour me parler. Ça dure longtemps ; c’est magique. Et ça se prolonge ensuite sur les réseaux sociaux. Je réponds à toutes leurs questions. Je reste vraiment surpris par cette relation unique."Dans ces conditions, pas question de rompre complètement avec le monde de la boxe quand viendra l’heure de la retraite sportive. Avec sa structure du MMBC (Michel Mothmora Boxing Club), le Martiniquais compte organiser ponctuellement des opérations de formation. Histoire de transmission. Mais encore une fois, une transmission "ponctuelle". Car à l’avenir, Mothmora veut consacrer plus de temps à son épouse et à ses enfants : "Ils ont fait beaucoup de sacrifice pour moi. J’espère trouver une activité qui me paie correctement. Tout cela pour me permettre de m’acheter une maison et de voyager avec eux. Je suis quelqu’un de simple, vous savez. Je veux juste être heureux."