Le dernier vol de la fusée Ariane 5, reporté le 15 juin dernier en raison d'une anomalie, est prévu le 4 juillet depuis Kourou en Guyane, a annoncé vendredi Arianespace. Ce 117e et dernier vol de la fusée européenne, qui fait ses adieux après 27 ans de services, doit placer en orbite un satellite de communications militaires français (Syracuse 4B) et un satellite expérimental allemand.
La fenêtre de tir est prévue entre 21H30 et 23H05 GMT. Les techniciens ont procédé au remplacement des trois lignes pyrotechniques à l'origine du dernier report et vérifié l'ensemble de ces lignes, a expliqué Arianespace. Les lignes pyrotechniques mises en cause sont impliquées dans la séparation des boosters de la fusée. Les boosters sont des propulseurs à poudre qui aident la fusée à s'arracher du sol, et sont ensuite abandonnés en vol.
Un "creux" pour l'Europe spatiale
Cet ultime vol intervient dans une période de creux pour l'Europe spatiale, quasiment privée d'accès indépendant à l'espace en attendant le relai d'Ariane 6, alors que la concurrence fait rage sur le marché des lanceurs dominé par l'Américain SpaceX. En cause: la fin brutale de l'exploitation des fusées russes Soyouz, à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, qui a fait plonger l'activité de la base de Kourou.
Une situation aggravée par l'échec du premier lancement commercial du lanceur léger italien Vega C, en décembre 2022, et les retards cumulés d'Ariane 6 dont le vol inaugural interviendra dans le meilleur des cas fin 2023. Après le dernier vol d'Ariane 5, il ne restera plus au programme européen qu'un lancement de Vega en septembre et un probable retour en vol de Vega-C en fin d'année.