Le drapeau américain flotte à nouveau à La Havane

John Kerry face au drapeau américain, devant l'ambassade des Etats-Unis à Cuba.
Après 54 ans de froid diplomatique, le secrétaire d'Etat John Kerry a hissé le drapeau américain devant l'ambassade des Etats-Unis à La Havane, ce vendredi 14 août. Le 20 juillet, c'est le drapeau cubain qui avait été déployé à Washington, le jour de la réouverture de leurs ambassades respectives.
Pour la première fois depuis 1961, le drapeau américain a été hissé vendredi devant l'ambassade des Etats-unis à Cuba, au cours d'une cérémonie en présence du secrétaire d'Etat John Kerry qui appelé à l'instauration d'une "véritable démocratie" ainsi qu'à la levée de l'embargo.
 
La bannière étoilée a été hissée en début d'après-midi, 54 ans après avoir été baissée, peu après l'arrivée au pouvoir des révolutionnaires dirigés par  Fidel Castro, ont constaté des journalistes de l'AFP.
 
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Une visite historique

John Kerry réalise vendredi une visite historique à Cuba, où il est le premier chef de la diplomatie des Etats-Unis à s'être rendu depuis 1945, marquant symboliquement le rapprochement entre ces deux ex-ennemis de la Guerre froide annoncé mi-décembre par les présidents américain Barack Obama et cubain Raul Castro. "La dernière fois qu'un secrétaire d'Etat a mis les pieds à Cuba, Franklin Delano Roosevelt était encore président des Etats-Unis", a-t-il fait remarquer sur son compte Twitter.
  
Mais "les dirigeants à La Havane et les Cubains doivent savoir que les Etats-Unis seront toujours les champions des principes et des réformes démocratiques", a-t-il déclaré. "Nous restons persuadés que le peuple de Cuba serait mieux servi par une véritable démocratie dans laquelle les gens sont libres de choisir leurs dirigeants", a ajouté le responsable américain.


L'éternelle question de l'embargo

John Kerry a aussi pris soin de répéter l'opposition du gouvernement Obama au maintien de l'embargo imposé par les Etats-Unis à cette île communiste depuis 1962, mais rappelé que cette décision revenait au Congrès, où les Républicains, opposés à la suppression de cette mesure, sont majoritaires.
 
Dans l'avion qui l'emmenait à La Havane, M. Kerry avait confié à des journalistes que le rapprochement avec Cuba serait parsemé d'"accrocs", avant d'ajouter : "C'est un début".