Cet homme est décrit par les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), comme un trafiquant international, "très discret, réfléchi" bénéficiant d'une "surface financière démesurée". La police était parvenue à remonter jusqu'à lui en 2011 à la faveur de la découverte au port du Havre de 230 kg de cocaïne en provenance de Guadeloupe. Les enquêteurs avaient ensuite identifié la société expéditrice, dans les locaux de laquelle ils avaient saisi 270 kg de cocaïne et 280.000 euros en liquide.
Voyageant sans cesse
Joël Soudron a beaucoup investi, selon les enquêteurs, dans l'économie légale en Afrique francophone pour blanchir l'argent du trafic, voyageant sans cesse entre différents pays et la Guadeloupe. En février 2016, il a été interpellé au Mali puis incarcéré pour purger une peine de six ans de prison pour une autre affaire dans laquelle il avait été condamné en France.
En septembre 2018, il avait profité d'une permission de sortie pour s'enfuir. Très discret, Joël Soudron n'a pas la cavale tapageuse contrairement à d'autres trafiquants qui ne craignent pas de s'afficher sur les réseaux sociaux pour faire étalage de leur richesse. Les enquêteurs espèrent que le "Most Wanted" d'Europol avec la diffusion de photos des fugitifs et l'ouverture d'un site dédié permettra de recueillir des renseignements pour le localiser.