Garry Conille, Premier ministre par intérim nommé début juin, doit rencontrer à Washington l'adjoint au conseiller à la Sécurité nationale américain, Jon Finer, ainsi que des dirigeants de fonds internationaux, selon son cabinet. Son déplacement intervient à un moment crucial pour Haïti, ravagé depuis mars par la violence des gangs, et où 2.500 policiers kényans ont atterri mardi dans le cadre d'une mission internationale pour rétablir la sécurité dans le pays.
Un acteur clé
Les États-Unis sont un acteur clé de cette mission, la finançant à hauteur de plus de 300 millions de dollars de fonds et près de 60 millions de dollars de matériel. L'arrivée de policiers kényans de la force multinationale de sécurité "va apporter un soulagement indispensable aux Haïtiens", avait déclaré le président américain Joe Biden. Garry Conille, déjà Premier ministre d'Haïti entre septembre 2011 et mai 2012, a salué une "opportunité unique" pour rétablir l'ordre sur le territoire haïtien.
Dernière élection en 2016
Mais la tâche s'annonce dantesque. Haïti pâtit depuis des dizaines d'années d'une instabilité politique et fait face à une résurgence de la violence des gangs, qui contrôlent 80% de la capitale Port-au-Prince, doublée d'une crise humanitaire. Près de 600.000 personnes ont fui la violence des gangs et plus d'une centaine de migrants haïtiens sont arrivés mercredi en Floride après sept jours en mer. Le rétablissement de la sécurité dans le pays des Caraïbes doit permettre, à terme, la tenue d'élections. La dernière remonte à 2016.