Le procès des meurtriers présumés de Curtis Piquionne, un jeune antillais tué en 2017, s'est ouvert à Bobigny

Tribunal de Bobigny
Il avait été tué d’une balle en plein tête en mars 2017… Cinq ans ans plus tard les meurtriers présumés de Curtis Piquionne, un jeune homme de 19 ans originaire des Antilles, sont jugés depuis ce lundi à la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, en région parisienne. Le procès doit durer 10 jours, en raison des nombreuses zones d’ombre qui pèsent sur cette affaire.

Au cœur de cette affaire, une histoire d’armes à feu : une mitraillette gardée par un jeune d’une cité de l’île Saint-Denis.

Le 8 mars 2017, à 23h, Curtis Piquionne est appelé sur son téléphone. Il descend au pied de son immeuble. C’est là qu’il meurt, touché d’une balle en plein tête.

Qui l’a tué, comment et pourquoi ? Autant de questions qui seront étudiées devant la cour. Car l’enquête n’a pas permis de répondre à ces questions.

Deux accusés pour un homicide

Dans le box des accusés, deux hommes, Samuel, 28 ans, et Sambou 26 ans, qui voulaient récupérer ce jour-là la fameuse arme à feu. Si la rumeur accuse Samuel d’avoir tiré sur Curtis, c’est Sambou qui finit par avouer le meurtre. Un coup de feu accidentel, affirme t il, même s’il est jugé pour assassinat.

Autre interrogation : quel rôle Curtis, jeune homme sans histoire et passionné de foot, avait-il dans cette affaire d’arme à feu ?  Peut-être aucun. Le nom d’un de ses amis est ressorti au cours de l’enquête. C’est lui aurait détenu la mitraillette.

Quant à l’arme qui a tué Curtis, elle n’a jamais été retrouvée. Les nombreux témoins attendus à la barre, ainsi que L’expertise balistique permettront, peut-être, d’éclairer les circonstances de ce drame.