Le temps des travaux, des œuvres du Centre Pompidou seront exposées en Guadeloupe et en Martinique

Le Centre Georges Pompidou, à Paris, est perturbé par un mouvement de grève depuis la mi-octobre.
Le musée d'art moderne doit fermer à l'été 2025 jusqu'en 2030 pour d'importants travaux de désamiantage et de rénovation. Pendant les travaux, les œuvres doivent être accueillies au Grand Palais, au Louvre ou dans d'autres musées parisiens (Orsay, Orangerie, Jeu de Paume, Guimet, Quai Branly....), au Centre Pompidou à Metz, aux Antilles, ainsi qu'à l'étranger.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé lundi que certaines des œuvres du Centre Pompidou allaient êtres exposées "dans les galeries à proximité" le temps des travaux, rappelant que ces derniers étaient nécessaires.

"Il faut bien qu'il y ait des travaux", a déclaré la ministre sur Sud Radio, alors que des artistes, politiques et intellectuels appellent, dans une pétition publiée samedi, Emmanuel Macron et Rachida Dati à ne pas fermer entièrement cet établissement, "une faute grave" selon eux.

"Les travaux sont extrêmement importants", a appuyé Mme Dati, expliquant en outre avoir "rencontré l'association des commerçants mais aussi des galeristes qui sont aux abords du Centre". "Nous aurons un programme 'mobilité des œuvres' qui sont exposées au Centre Pompidou dans les galeries à proximité", a-t-elle dit, précisant avoir pris cette décision "avant la dissolution" annoncée par le chef de l'État au soir des élections européennes.

Le musée d'art moderne, appelé aussi Beaubourg et inauguré il y a près d'un demi-siècle, doit fermer à l'été 2025 jusqu'en 2030 pour d'importants travaux de désamiantage et de rénovation, chiffrés à 260 millions d'euros financés par l'État.

Hormis au Grand Palais, les œuvres doivent aussi être accueillies au Louvre ou dans d'autres musées parisiens (Orsay, Orangerie, Jeu de Paume, Guimet, Quai Branly....), au Centre Pompidou à Metz, en Martinique et en Guadeloupe, ainsi qu'à l'étranger.

Ces travaux "peuvent et doivent être réalisés de manière fragmentée, sans fermer complètement l'ensemble du site", ont estimé, dans la pétition, Daniel Buren, Julie Gayet, Catherine Millet, Alain Minc, Jacques Toubon et Manuel Valls, entre autres personnalités.