Pourquoi ces dates et surtout pourquoi cet intervalle de deux semaines entre le premier et le deuxième tour ? Rappelons tout d’abord que la zone maritime de la Polynésie française, soit 2,5 millions de km2, équivaut à celle de l’Europe. Elle est constituée de 118 îles sur un ensemble de surfaces émergées de 4000 km2 environ.
Cinq archipels composent le territoire : l'archipel de la Société, avec les îles du Vent (Tahiti, Moorea, Tetiaroa, Maiao et Mehetia) et les îles Sous-le-Vent (Raiatea, Tahaa, Huahine, Bora Bora et Maupiti) ; l'archipel des Tuamotu (Rangiroa, Fakarava, Makemo et Hao) ; l’archipel des Gambier, formé de cinq hautes îles et quelques îlots ; l’archipel des Marquises, avec quatorze îles dont seulement six sont occupées ; et l’archipel des Australes, avec cinq îles, Tubuai, Rurutu, Raivavae, Rimatara et Rapa.
Ces archipels sont divisés en trois circonscriptions. Les dispositions électorales spécifiques à la Polynésie, compte tenu de son étendue géographique, permettent l'acheminement du matériel électoral entre les deux tours et aux candidats de battre campagne car il faut plusieurs jours pour visiter les îles. Elles permettent également d’éviter que les résultats hexagonaux ne soient connus au moment du vote. Selon les municipalités, les bureaux de vote fermeront à différentes heures, à 18h, 19h ou 20h.
Avant chaque élection, grâce aux moyens des Forces armées en Polynésie française, des opérations de largage des bulletins de votes et des professions de foi ont lieu dans des îles isolées des archipels. Le 26 mai, des largages aériens ont été organisés par le Haut-commissariat de la République en Polynésie à Rapa, Tematangi et Hereheretue, qui ne disposent pas de pistes d’atterrissage ni de liaisons maritimes régulières, dans le cadre de la préparation du premier tour. Ainsi, c’est 1020 bulletins de votes et 510 professions de foi qui ont été acheminés vers les trois îles.