C'est un rare moment de concorde à l'Assemblée en pleine crise politique. L'ensemble des députés s'est levé ce mardi pour applaudir longuement Olivier Dubois, journaliste d'origine martiniquaise enlevé au Mali il y a près de deux ans et libéré hier.
Pendant sa captivité, très peu d'informations ont fuité sur les tractations menées par la France pour faire libérer Olivier Dubois. La ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna s'en est expliqué dans l'hémicycle. "Depuis le premier jour, sa libération a été une priorité de la France, a-t-elle affirmé. Nous devons souvent agir avec discrétion, tout en tenant les familles informées autant que nous le pouvons. Je sais que notre discrétion parfois n'est pas comprise, elle est pourtant la condition de l'efficacité."
Aide du Niger
Comme l'avait fait le président de la République hier, la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a de nouveau remercié "les autorités du Niger" pour leur "aide déterminante", sans que l'on en sache plus sur l'implication de ce pays d'Afrique de l'Ouest dans la libération d'Olivier Dubois et d'un autre otage, l'Américain Jeffery Woodke, qui n'était pas retenu avec le Martiniquais mais qui a été libéré en même temps que lui.
La ministre a enfin rappelé que six Français étaient encore retenus en Iran et a tenu à rendre hommage aux journalistes. Olivier Dubois était en reportage lorsqu'il a été enlevé le 8 avril 2021.