"Nous allons en faire un événement à la hauteur de vos attentes", a promis Edouard Fritch, président de la Polynésie française, lors de la signature des trois documents à 12h, heure locale, avec Tony Estanguet, président de Paris-2024 et des représentants de l'État.
La première convention porte sur la mise en place d'infrastructures sur le site de Teahupoo, la deuxième est centrée sur le volet sécuritaire de l'événement tandis que la dernière concerne le passage de la flamme olympique en Polynésie française, a constaté sur place un correspondant de l'AFP.
Symboliquement, ces conventions ont été signées au siège de la fédération tahitienne de surf à Papara, sur le littoral sud-ouest de Tahiti, où sera installée une fan zone face à l'océan lors des épreuves olympiques.
Des aménagements à prévoir
Cette signature entérine le choix de Teahupoo comme site des prochaines épreuves olympiques de surf, malgré les inquiétudes d'une partie de la population locale qui craint de voir les lieux dénaturés par les aménagements nécessaires pour accueillir la compétition.
"Depuis vendredi, on a rencontré tous les acteurs sur le site", a assuré Tony Estanguet lors d'une conférence de presse après les signatures. "C'est un dossier qui avance bien (...) Des aménagements sont nécessaires mais la plupart seront temporaires pour ne pas dénaturer les sites", a-t-il affirmé.
"Nous sommes une petite île perdue dans le Pacifique qui va accueillir les Jeux olympiques. C'est extraordinaire (...) Il a fallu convaincre la population mais ça y est, on va le faire. Tous les regards seront tournés vers nous", s'est félicité Edouard Fritch lors de la même conférence de presse.
Et plus précisément vers la "mâchoire de Hava'e", nom donné par les Polynésiens à la vague de Teahupoo, qui fascine autant qu'elle effraie les surfeurs du monde entier depuis des dizaines d'années.
"Une vague mythique"
"Surfer cette vague, c'est prendre des risques, parce qu'elle creuse sur le récif et le risque de le toucher est important", expliquait en juillet à l'AFP Kauli Vaast, l'un des meilleurs espoirs tahitiens, qui compte bien se qualifier pour les Jeux.
Considérée comme l'une des vagues les plus photogéniques du monde, elle offre aux surfeurs de gros tubes quasi translucides, tels des tunnels d'eau turquoise, incontournables sur le circuit professionnel.
"Teahupoo, ça s'amadoue. C'est que des tubes quand ça marche bien (..) C'est un spot qui peut être dangereux, qui fait peur et qui renferme des milliers d'histoires différentes", confiait à l'AFP début août Johanne Defay, actuelle 2e mondiale sur le circuit professionnel.
La délégation du Comité d'organisation des JO de Paris 2024 a séjourné pendant six jours en Polynésie pour faire le tour des futures installations (hébergement des athlètes, fan zones, etc.).
Elle doit reprendre l'avion pour Paris dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir assisté à une journée de compétition de la Outerknown Tahiti Pro (11-21 août), dernière étape du circuit professionnel de surf avant les finales mondiales en Californie en septembre.