Difficile de reprocher à la France de ne pas aimer le para athlétisme. Troisième organisation des Mondiaux en l'espace de vingt ans. Lille en 2002. Lyon en 2013. Et Paris en 2023. Du 8 au 17 juillet prochains. Stade Charléty. 1 700 athlètes attendus. Avec un souhait évident pour le directeur du comité d'organisation, Adrien Balduzzi : transformer ces Mondiaux en une grande fête populaire. "Nous voulons vendre 300 000 billets afin que les athlètes concourent en permanence dans un stade plein à craquer. Une fête sportive. Une fête musicale également puisqu'il y aura un concert quotidien avant chaque session du soir."
Mandy veut de nouvelles médailles
Charléty accueillera forcément Mandy François-Élie. La Martiniquaise n'est plus une débutante. "J'ai 33 ans désormais. Je suis vieille… même si je ne me sens pas vieille." Un placard empli de médailles et une certaine difficulté à calculer le nombre de participations aux Mondiaux. "Je n'ai pas fait le compte. Il s'agira de mes cinquièmes ? Ah oui quand même." Mandy n'est jamais revenue de ces Mondiaux sans au moins une médaille d'argent dans le sac à main. Pour le prochain rendez-vous à Paris, elle n'a pas encore d'objectifs précis. "Je sais simplement que je veux me présenter sur le 100, le 200 et à la longueur."
La piste de Charléty lui plaît. "Je l'aime parce qu'elle est rapide." Mandy François-Élie va pouvoir se tester à un an des Jeux Paralympiques de 2024. Sans pression particulière. "Courir à domicile ne me rajoute pas de stress. Et puis, vous vous rendez compte ? Toute ma famille sera là. En tribunes. Et si les supporters martiniquais pouvaient aussi venir en nombre…" De toute façon, la trentenaire a un mental à toute épreuve. "Never give up ! C'est ma devise. Ne jamais abandonner !"
Une sélection tricolore ambitieuse
La Fédération Française Handisport n'a certes pas les mêmes moyens que la Fédération Française d'athlétisme. Mais elle a des idées. Des envies. Comme de s'adjoindre les services de cadres expérimentés. Ainsi depuis août dernier, Guy Ontanon, l'ancien coach de Ronald Pognon ou Christine Arron est le manager de la haute performance. Avec une ambition toute simple : réduire le nombre des sélectionnés tricolores afin de concentrer les efforts sur les vrais potentiels de médailles.
Lors des Mondiaux 2023 à Paris, la sélection française devrait ainsi se limiter à 25 athlètes. L'outremer pourrait représenter vingt pour cent du contingent tricolore. La Martiniquaise Mandy François-Élie prépare son sac. Logique. Du côté de la Nouvelle-Calédonie, trois noms circulent. Dont l'incontournable Pierre Fairbank qui a déjà décroché des minimas dans certaines épreuves.
Annonce officielle de la sélection bleue, le 6 juin 2023.