Ligue des champions Real-PSG - Raphaël Varane (Real Madrid) : "Il faudra faire un match complet pour gagner"

Raphaël Varane lors du match France Albanie, le 7 septembre 2019.
Le PSG affrontera mercredi à Paris (21h00) le Real Madrid en Ligue des champions pour le premier choc européen de la saison. Dans un entretien à l'AFP, le défenseur martiniquais Raphaël Varane assure "revenir comme neuf" pour ce match très attendu.
"Il faudra faire un match complet" au Parc des Princes, affirme le vice-capitaine des Bleus, en marge de la présentation à la presse du documentaire "Varane : Destin de champion", retraçant le parcours du champion du monde 2018 (*).
           
Un an et demi après avoir déjà affronté et éliminé le PSG en huitième de finale de Ligue des champions, attendez-vous un adversaire revanchard ?
Raphaël Varane :
"On s'attend à un adversaire très motivé. C'est une très belle équipe, avec un effectif très complet avec des joueurs de haut niveau. Cela sera un match de très haut niveau et j'espère qu'on pourra y obtenir nos premiers points de la saison de Ligue des champions."

Qu'est-ce qui vous fait le plus peur dans cette équipe parisienne malgré l'absence de ses stars Neymar et Kylian Mbappé ? Mauro Icardi, recruté cet été ?
"C'est l'ensemble. Je pense qu'ils ont des armes partout, des joueurs de qualité dans chacune des lignes. Il faudra faire un match complet pour gagner."
           
Comment analysez-vous la saison blanche du Real Madrid, un coup d'arrêt après quatre titres en cinq ans en Ligue des champions ?
"Avec le recul, je pense que c'était un peu inévitable. Quand on vit des saisons avec autant de matches, autant d'intensité, de pression, autant d'années de suite, cela puise énormément d'énergie, que ce soit physique ou mentale, psychologique. Ce sont des efforts énormes. A un moment donné, on est des êtres humains et il y a le contrecoup derrière. C'était difficile d'y échapper, mais on n'a rien lâché, on est resté digne pendant cette saison, on s'est battus pour essayer de donner le meilleur de nous-mêmes. Cela ne nous a pas souri mais on s'est battus pour essayer de rester au top."
             
Vous avez personnellement vécu une dernière saison plus difficile que les précédentes, au point de couper pendant un mois cet été. Etait-ce nécessaire ?
"Cet été, je pense que j'avais besoin de faire un ‘reboot’. Déconnecter un peu du football, décompresser, pour revenir comme neuf. C'est ce dont j'avais besoin pour repartir de l'avant. Le meilleur moyen, après une saison comme celle-là, c'est d'évacuer, de ne penser à rien et de laisser le football de côté pendant quelques semaines, pour revenir plus motivé que jamais."
           
Qu'est-ce que la présence de Zinédine Zidane, revenu au printemps dernier, peut changer dans le vestiaire pour les joutes européennes à venir ?
"Il est très écouté. Parce qu'il a un vécu en tant que joueur, parce que son début de carrière en tant que coach est exceptionnel. On se dit que forcément, il a quelques ingrédients pour obtenir à chaque fois la victoire, alors on l'écoute. Et il a des conseils plus personnels sur notre gestion de carrière, et cela aussi, on l'écoute, car il a le recul nécessaire."
 

Rater l'Euro-2016, cela restera pour toujours une cicatrice pour moi. L'Euro à la maison, je n'en vivrai plus jamais. C'était une occasion unique, à un moment dans ma carrière où c'était vraiment mon objectif. C'était une énorme déception.

           
Vous êtes sous les ordres d'un autre champion du monde en sélection. Qu'est-ce qui rapproche Didier Deschamps de Zidane, et qu'est-ce qui les oppose ?
"Ce sont deux grands coaches, qui ont été deux grands joueurs, et ils ont tous les deux un palmarès énorme. Leur approche du haut niveau, c'est quelque chose dont j'essaie de m'inspirer. Leur gestion de la pression par exemple. Après, chacun m'apporte sa petite touche au niveau tactique, au niveau technique sur ce que je peux faire sur le terrain. Des conseils venant d'eux, on les écoute."
           
Pensez-vous déjà à l'Euro-2020, quatre ans après avoir raté l'Euro-2016 en France à cause d'une blessure ?
"Pour l'instant, je ne veux pas y penser. Je me concentre sur ma saison, sur les qualifications, et puis si j'y suis, je donnerai le maximum pour décrocher ce trophée qui me manque. Rater l'Euro-2016, cela restera pour toujours une cicatrice pour moi. L'Euro à la maison, je n'en vivrai plus jamais. C'était une occasion unique, à un moment dans ma carrière où c'était vraiment mon objectif. C'était une énorme déception. Mais cela m'a permis de me remettre en cause et repartir de l'avant dans ma carrière."
           
Propos recueillis par Antoine Maignan et Viken Kantarci
(*) "Varane : Destin de champion", documentaire en trois épisodes réalisé par Théo Schuster. Sortie le 23 septembre sur la plateforme Amazon Prime Video.