Depuis Londres, Vale Nickel demande de nouveaux efforts à son usine calédonienne

L'usine de VALE NC à Goro dans le sud de la Nouvelle-Calédonie
Ce vendredi, la Nouvelle-Calédonie a fait la Une des informations matinales du Metal Bulletin. Avec une brève déclaration de Vale. Les analystes suivent de près la situation mondiale du nickel et des usines calédoniennes. 
Bonne nouvelle pour le prix du nickel. Vendredi soir, les stocks disponibles sont en baisse dans les entrepôts du Shanghai Futures Exchange, l’équivalent asiatique du LME de Londres. Et quand les stocks baissent, le prix du nickel monte.
1.674 tonnes de métal ont quitté les entrepôts asiatiques qui détiennent encore 108.097 tonnes de nickel pur.
Shanghai est un indicateur important pour l’industrie du nickel de la grande région Asie-Pacifique. De l’Indonésie à l’Australie en passant par les Philippines et la Nouvelle-Calédonie.

Vale demande plus d'efforts

Quelles sont les perspectives du complexe industriel de Vale en Nouvelle-Calédonie (VNC) ? Interrogée par le M.B, quotidien de référence de la bourse des métaux de Londres, la directrice de la branche nickel de Vale a précisé sa position. Elle s’inscrit dans la continuité de la politique de la multinationale : « Nous attendons de nouveaux efforts et une nouvelle baisse des coûts de production de notre usine calédonienne ». Et Jennifer Maki de poursuivre de façon sobre et tranchée : « Nous devons aussi stabiliser notre production de nickel en Nouvelle-Calédonie »

La veille, la publication de résultats montrait que le bénéfice de la multinationale brésilienne avait augmenté de 61 % en glissement annuel au troisième trimestre 2016. Un résultat obtenu essentiellement par les divisions métaux de base et fer. Le bénéfice de Vale ajusté avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement se monte à 3,02 milliards de dollars, comparativement à 1,87 milliard de dollars un an plus tôt. Ce bon résultat s’explique par l’amélioration des prix du fer, des métaux de base (nickel) et du charbon, a précisé Vale.

L'oeil de Londres

À la City, les propos de la directrice de la banche nickel de Vale n’ont pas fait sensation : 
« Nous savons que la production calédonienne est soumise à des coûts élevés. Les propos de Jennifer Maki, qui exprime la position de Vale, s’inscrivent dans une continuité ; demander encore plus d'efforts et mettre la pression sur le management et les salariés. On peut simplement penser qu’ils n’ont pas l’intention de fermer l’usine et le site de Goro. Mais le plus important aujourd’hui, c’est la situation du secteur minier aux Philippines » indique une analyste de la banque américaine Citi. 

Le bras de fer autour de la fermeture du site minier de la société Benguet Corp Nickel Mines (BNMI) à Santa Cruz est suivi de près par les analystes de Londres. La direction de l’entreprise conteste devant les tribunaux la décision gouvernementale intervenue le 1er juillet dernier. 10 mines de nickel ont été fermées aux Philippines, une vingtaine d’autres sites pourraient l’être dans les prochaines semaines. Un enjeu important et une source d’incertitude qui pèsent sur l’offre mondiale en nickel et donc sur le cours du métal au LME.

Acheteurs et vendeurs. Les Traders du Nickel à la bourse des métaux de Londres (LME)

La semaine du nickel au LME

Les métaux de base côtés à Shanghai (SHFE) et à Londres (LME) ont progressé pendant les échanges vendredi. Le nickel se situe dans un écart 10.310-10442 dollars par tonne (10.402 dollars à 17heures GMT). Sa performance sur 5 jours est positive (+ 4,13%).

Évolution boursière des 3 sociétés présentes en Nouvelle-Calédonie.
5 jours
Eramet - 2,57 % Vale + 10 % Glencore + 2,46 %
30 jours 
Eramet + 18 % Vale + 33% Glencore + 16%