Lucie Decosse, un parcours hors normes

Lucie est tout juste âgée de 6 ans, lorsqu’elle fait ses premiers pas chassés et roulades sur les tatamis d’un club de la banlieue parisienne. Adolescente, ses parents décident de déménager en Guyane, la terre natale de sa mère, Marie-Louise. Lucie continue la pratique de cet art martial et porte les couleurs du Judo Club Spatial de Kourou. Durant trois ans, elle domine sa catégorie. La talentueuse et généreuse gauchère, est repérée par l’US Orléans. Elle regagne l’Hexagone. Sa famille ne tardera pas à la rejoindre.

Premiers titres

En 2000, la championne du monde junior est surclassée et remporte les championnats d’Europe séniors par équipe. Puis elle intègre l’INSEP, la citadelle de l’élite du sport français et le centre d'entraînement des Equipes nationales. A vingt ans, Lucie décroche le titre européen en individuel à Maribor, en Slovénie, en mai 2002, dans la catégorie des moins de 63 kg .
Il lui faudra attendre le 9 janvier 2005 pour renouer avec les podiums. A Villebon, en finale, la Guyanaise s’impose face à sa rivale Marie Pasquet. C’est son tout premier titre national. Quelques mois plus tard, début septembre, elle enchaîne aux Championnats du monde au Caire, et décroche la médaille d’or en battant en finale la championne olympique Ayumi Tanimoto. Elle devient la troisième championne du monde française de cette catégorie après Brigitte Deydier et Gévrise Emane.

Un palmarès hors-norme 

Elle monte sur la plus haute marche aux Championnats du Monde 2010 et 2011 dans la catégorie des 70 kilos. Vice-championne du monde 2007, quatre fois championne d'Europe, vice-championne olympique à Pékin en 2008, et enfin, le 1er août 2012, elle est sacrée championne olympique à Londres. Le seul titre qui manquait à sa longue liste de distinctions. Son palmarès est impressionnant. Cinquième judokate française à décrocher un titre olympique, Lucie Décosse tire sa révérence le 30 août 2013 à l'issue des Championnats du Monde à Rio de Janeiro. 

Elle revient sur sa carrière

Lucie Décosse, entraîneure Elite de l’Equipe de France féminine de judo, à l’inverse de nombreux champions, s’est tout d’abord imposée sur les dojos européens avant de décrocher trois ans plus tard, le titre national. La championne olympique en moins de 70 kilos revient sur son parcours atypique et son tout premier titre de championne de France, le 9 janvier 2005.