"Cela pose réellement question d’éprouver ce sentiment que ma couleur de peau fait de moi une cible. Les morts on les compte, on peut les compter", devant "ces contrôles au faciès" qui se multiplient et dérapent, six organisations mondiales comme Human Rights Watch, Amnesty International, Human Society, Reagic, Pas à Pas ainsi que La Maison communautaire viennent de saisir l'ONU. Il s'agit de la première action de groupe lancée par ces associations pour lutter contre les discriminations. Pour Omer, la stratégie adoptée d'utiliser le droit est certes une procédure assez longue mais qui a l'avantage de "Donner du droit aux générations futures en créant de la jurisprudence en vue de futures transformations sociales".
Au quotidien la vie de cette jeunesse ciblée vire au calvaire avec ces AFD (Amendes Forfaitaires Délictuelles) : "Avec ces AFD vous êtes arrêté par un policier, jugé et condamné par ce même policier, tout ça dans la rue. C'est un fabuleux pouvoir donné à la Police". Ce mode simplifié de jugement sans passer devant un juge plonge des familles dans des situations financières très délicates : "Aujourd'hui un jeune de 14-15 ans qui se retrouve avec 15 000€, 16 000€ d'amendes qu'est-ce qu'il lui reste comme solutions, il ne va pas aller faire un crédit dans une banque ?"
Omer a fait de cette lutte contre les discriminations son combat, il s'y attelle corps et âme en rappelant que ses "Ancêtres étaient considérés comme des meubles, des corps sans âmes et malgré ça ils ont pensé qu'ils pouvaient être libres". Il ne voit donc aucune raison de baisser les bras, même si le chemin est long et difficile car "Comme disait Césaire, le séculaire combat pour la liberté, la fraternité et l'égalité n'est jamais entièrement gagné et c'est tous les jours que cela vaut la peine de lutter pour".