Madi Maharabi condamné à perpétuité pour le viol et le meurtre d'une octogénaire britannique

La famille de la victime au procès du meurtrier de Violet Price
Originaire de Mayotte, Madi Mahaboudi a été condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises d'Agen pour le meurtre et le viol en 2015 d'une britannique du Lot-et-Garonne, Violet Price.
 
Le verdict est tombé : le meurtrier de Violet Price est condamné à perpétuité par la cour d'assises du Lot et Garonne. La cour n'a cependant pas assorti la condamnation d'une peine de sûreté maximale de 22 ans comme l'avait requis l'avocat général. Madi Mahaboudi avait déjà été condamné en 2005 à huit années de réclusion criminelle pour violences volontaires ayant entraîné la mort.
Le meurtrier  s'était rendu le 11 avril 2015 au domicile de la victime âgée de 80 ans, Violet Price, à Moustier, près de Marmande. 
Il pensait y trouver sa compagne qui venait de le quitter. La retraitée le fait entrer et lui propose une tasse de café. Les enquêteurs retrouveront sur la victime l'ADN de Madi Mahaboudi. 

 

 “Un déchaînement de violence”

On est sur un déchaînement de violence. En quinze ans de pratique, je n'ai jamais vu une telle hémorragie au niveau de la trachée et du cou, avait lancé jeudi le médecin légiste. Il avait demandé à la famille de la victime et aux personnes sensibles de quitter la salle d'audience avant d'égrener la liste éprouvante des traumatismes et multiples violences sexuelles subis par la victime avant sa mort. Madi Mahaboubi avait ensuite découpé le corps en sept morceaux avant de l'enfouir sur un chemin de terre.

 

Ludovic Valay avocat du fils de la victime


“Le meurtrier a eu un père violent”

Pour son avocate Madi Mahabadi est aussi une victime. Dans sa plaidoirie elle a expliqué que “C'est un garçon qui n'a pas pu se construire en tant qu'homme, car il avait un père violent, imposant, d'une grande sévérité”. Et elle a ajouté qu'il aurait été violé par une connaissance de son père à l'âge de 10-12 ans.

 

Isabelle Gillet avocate de Madi Mahaboudi

“Au fond de moi je sais que je peux être réadaptable”

Invité à prendre la parole une dernière fois avant que les jurés ne se retirent pour délibérer, l'accusé avait présenté ses excuses à la famille de la victime, puis avait imploré: “Je demande que l'on me laisse une chance. Au fond de moi, je sais que je peux être réadaptable, avait-il ajouté.