Maël Disa-Vingataramin : "La délégation doit impulser le réflexe ultramarin !"

Maël Disa-Vingataramin à Outre-mer politique
Fraîchement nommé délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer et la visibilité des Outre-mer, Maël Disa-Vingataramin était l'invité d'Outre-mer Politique vendredi 24 janvier. Le Guadeloupéen veut être "le délégué des résultats". 
 
Il est le cinquième à occuper le poste. Trois Guadeloupéens et une Réunionnaise l'ont précédé depuis la création de la délégation interministériel il y a 13 ans. Maël Disa-Vingataramin promet d'être "le délégué des résultats". "Je pense qu'il y a de gros sujets à traiter. Il faut avoir des résultats rapides et concrets."

Parmi ces sujets, le Guadeloupéen met en avant la culture, le sport et l'éducation. Pour atteindre ce but, il a "la chance d'être accompagné de trois experts."  "Pour des raisons d'efficacité", Catherine Jean-Joseph est donc chargée de la culture, Ferdinand Mélin-Soucramanien de l'éducation et Joëlle Monlouis du sport.
 

Paris 2024, réseau culturel et chaire à Sciences Po

"Il est inconcevable que les JO n'aient pas de retombées pour nos territoires", affirme le délégué interministériel. La mission de Joëlle Monlouis consistera donc à faire rayonner les Jeux Olympiques jusque dans les territoires d'Outre-mer. 

Dans le domaine de la culture, les efforts sont mis dans l'accès des artistes ultramarins aux scènes nationales. "Il faut mettre en place un vrai réseau culturel Outre-mer pour que partout où il y a de grandes salles (...) nos ultramarins puissent se produire."

Côté éducation, Ferdinand Mélin-Soucramanien devra créer, à Sciences Po, une chaire universitaire dédiée spécifiquement à l’étude des Outre-mer. Maël Disa-Vingataramin promet "des résultats dans six mois". Objectif : "qu'il y ait une vraie réflexion Outre-mer. Savoir l'histoire, savoir le rôle des territoires (d'Outre-mer, ndlr) dans l'histoire et le rôle présent aussi comme la zone économique exclusive."
 

Des modèles pour la jeunesse

Autre ambition, la reconnaissance du talent ultramarin au niveau national et international : "nos ultramarins, qui sont entreprenants, doivent être visibles dans l’Hexagone, mais aussi dans leurs bassins respectifs. Les Antillo-Guyanais sont entourés de l'Amérique et du Canada. La Réunion et Mayotte de l’Afrique du Sud et de l’Inde. Le Pacifique de l’Australie… Il faut que le talent ultramarin au sens large soit reconnu au niveau national mais aussi international de façon à ce qu’on fait de bien puisse aider les autres communautés" (ultramarines).

"Il nous faut aussi des 'rôles-modèles'. On a une population jeune qui souffre du chômage. Il faut aussi pouvoir mettre en lumière certains profils pour que nos jeunes puissent avoir une image à suivre. Il faut aussi que nos ultramarins puissent accéder à des fonctions non-ultramarines. On ne peut pas toujours être cantonné à l’Outre-Mer."

Regardez l'émision du 24 janvier présentée par William Kromwel. Il reçoit Maël Disa-Vingataramin  :