Un collectif nommé "Mayotte en mouvement" vient de voir le jour et souhaite organiser un rassemblement samedi 24 mars pour dénoncer l'insécurité et l'immigration clandestine qui frappe l'île. A Marseille où un habitant sur dix est Mahorais ou Comorien, le sujet est sensible.
•
Marseille est à plus de 7 000 kilomètres de Mayotte. Mais de nombreux Mahorais sont sans cesse connectés à internet pour suivre les événements qui se produisent dans leur île. Halima Charaf-Dine, assistante maternelle de 38 ans est inquiète et pour agir, elle a choisi de créer un collectif en faveur de son île dénommé "Mayotte en mouvement". Ce collectif a par ailleurs reçu le soutien du mouvement des 500 frères de Guyane par un courrier signé Olivier Goudet.
Emmanuel Deshayes et Pauline Guigou ont rencontré des Mahorais et des Comoriens de Marseille :
Rassemblement le 24 mars
Ce collectif qui vient de voir le jour souhaite organiser un rassemblement le samedi 24 mars. Halima bat le rappel des associations mahoraises à Marseille. Depuis 4 semaines, Mayotte est en effet paralysée par des barrages et des manifestations. Les habitants dénoncent l'insécurité et l'immigration clandestine venue des îles voisines de l'archipel des Comores.Stigmatisés
De leur côté, les Comoriens de Marseille se sentent stigmatisés. Charifa Abdouramane, secrétaire de la fondation Mtsachiya, se dit choquée par "ce déferlement de haine entre ces deux peuples qui font partie de la même archipel des Comores".Appel d'air
Ben Amir Saadi, membre fondateur de l'association Ushababi et manager de l'équipe nationale de football des Comores plaide pour trouver une solution "commune" au problème. Cet entrepreneur militant installé à Marseille estime que "dans un océan de misère, lorsqu’une île semble favorisée, cela crée automatiquement un appel d’air. Un appel d’air que nous déplorons depuis des années", déclare-t-il.Emmanuel Deshayes et Pauline Guigou ont rencontré des Mahorais et des Comoriens de Marseille :