Maintien des contrôles à la frontière à Saint-Martin : appel à la mobilisation lancé à la population

La fermeture des frontières avec la partie hollandaise de l'île a été prolongée jusqu'au 1er octobre, à cause de l'épidémie de Covid-19.
Un appel à la mobilisation générale de la population contre le Covid-19 a été lancé mercredi à Saint-Martin, après la décision de maintenir les contrôles aux frontières avec la partie hollandaise de l'île jusqu'au 1er octobre.
    
A la demande de l'Agence régionale de santé (ARS), la préfète des Îles du Nord a décidé de maintenir les contrôles aux frontières jusqu'au 1er octobre, en raison notamment des risques d'augmentation des cas de Covid. "Soit on reconfine, soit on maintient les contrôles", a expliqué la préfète Sylvie
Feucher à la presse. 
    
L'ARS recense à ce jour 117 cas positifs de coronavirus à Saint-Martin. 18 patients sont actuellement hospitalisés au centre hospitalier. Deux patients ont été évacués vers la Guadeloupe et un autre en Martinique, en service de réanimation.
 

"Si on rouvre tout, on comptera les morts"    

Le risque est "toujours élevé" pour Saint-Martin, selon Jean-François Cayet, directeur adjoint de l'ARS, même si "on espère avoir atteint le plateau". Face à ces chiffres, l'ARS a demandé à la préfète de "patienter encore deux semaines" avant de mettre fin aux contrôles aux frontières. "Si on rouvre tout, on comptera les morts", a estimé la préfète.
    
La menace de restrictions aériennes (avec la Martinique et la Guadeloupe) qui pourraient être imposées par le préfet de Guadeloupe en cas d'ouverture des frontières a également pesé dans la balance. 


Appel à manifester    

En réaction, le collectif Soualiga United a appelé la population à rejoindre "massivement" mercredi matin les rangs de la contestation pour une grande manifestation des deux côtés de la frontière. 
    
La présidente de la Chambre de commerce et d'industrie, Angèle Dormoy, a jugé la décision de la préfète "irrémédiable pour l'économie".
    
Le président de la collectivité Daniel Gibbs a annoncé qu'il participerait à la mobilisation. Pour lui, la décision de maintenir ces contrôles "au lieu de privilégier la coopération entre les Etats" est une erreur et une entrave au traité de Concordia qui unit la partie française à la partie hollandaise depuis 372 ans.